samedi, juin 15

#Généathème Juin 2024



En généalogie, la fête, se sont les Cousinades qui sont l'occasion de retrouver les oncles et tantes,  cousins et cousines  etc...

Ma première cousinade fut en 2005 à Fontaine St Lucien - Oise .


et la dernière en 2023 à Saint Junien  - Haute Vienne






Du côté fête familiale, bien entendu se sont les mariages .

Le dernier mariage de la famille eut lieu en Mai dernier.

Perrine, la mariée a des ascendances Française et Portugaise

Jens, le marié a des ascendances Chinoise et Vietnamienne et il est né en Allemagne.






Lors de ma jeunesse parisienne, la famille paternelle se retrouvait pour fêter les heureux évènements dans un grand restaurant du Boulevard  des Italiens.




A l'occasion  de la  fête d'anniversaire de ma cousine Michèle, nous nous souvenions encore des superbes présentations des plats entre autres le "homard bellevue " qui trônait au centre d'une immense table décorée.

Et je n'oublie pas la fête des Généablogueurs de 2020.












vendredi, mai 24

Cousins Cousines

J'ai lu récemment un article paru sur le blog de Généatique sur le thème de la consanguinité : https://www.geneatique.com/blog/post/consanguinite

Les mariages consanguins entre cousins germains m'ont toujours intrigués.

Je trouve dans mon arbre familial de nombreux exemples, en particulier chez la famille Reix de Saint Junien (Haute Vienne).

Faisons connaissance de la descendance de Jacques Reix, contremaître gantier, né le 16 Avril 1822. Ses parents sont Jean, taillandier et Jeanne Dubant. Ils habitent dans le quartier de la voie du Pont.

Acte de naissance de Jacques Reix -  Témoins Jacques Reix, gantier 36 ans oncle, Jean Corrieux aubergiste 44 ans.

A 22 ans, le 23 Juin 1844, il épouse Anne Mazaud, sa cousine puisqu'il s'agit du 3ème mariage entre ces deux familles. (Il y en aura 8 en tout)

Les parents de Anne sont François Mazaud, meunier et Marie Catherine Bernard dont la famille cousine déjà avec la famille Reix.


signatures de l'acte de mariage.

Leur premier fils  Jean Amédée naît le 12 Avril 1845. Ouvrier gantier. Il décède à l'âge de 27 ans le 2 Janvier 1873.

la fiche matricule nous informe que Jean Amédée est bègue.

Jeanne Zélie vient au monde le 24 Novembre 1846 puis elle devient "invisible".

Anne  Mazaud décède le 3 Septembre 1849. Elle a 27 ans.

remarque: la mère et son fils meurent au même âge.

Jacques ne va pas chercher bien loin une nouvelle épouse puisqu'il se marie le 15 Février 1852 avec la soeur d'Anne, Jeanne, lingère qui a 25 ans et bien entendu , sa cousine...

Pour que ce mariage ait lieu une dispense a été accordée par Napoléon III.

Anne naît le 19 Octobre 1852 ... les 9 mois n'y sont pas ..Elle devient couturière de gants, reste célibataire sans enfant et décède à l'âge de 81 ans.

Avec Marie Philomène née le 27 Mars 1856, ça se complique. Egalement couturière de gants, elle épouse Jérôme Triverio à l'âge de 18 ans.


les deux frères Dominique et Jérôme se marient le même jour. Leurs parents sont  natifs de Nice alors ville Italienne.

le couple a deux enfants :
Jacques Amédéé le 10 Juillet 1875, agriculteur 
Jeanne Anaïs le 21 Juin 1879, religieuse. elle décédera à l'âge de 89 ans à La Soutrerraine (Creuse).

Jérôme Triverio est tisseur mais décède à l'âge de 27 ans lui aussi.

Marie Philomène accouche d'un fils naturel le 24 Juin 1885 : Jean Marcel




sa fiche matricule nous apprend qu'il est exempté pour cause d'une hypertrophie du coeur.

Descendance de Jean Marcel Reix :

  Arbre Hérédis

Le 16 Novembre 1891 Marie Philomène se remarie avec un veuf, François Menut, ouvrier en peau. Le 10 Juillet 1903 le divorce est rendu devant le Tribunal de Rochechouart.

Je ne connais pas la date de son décès mais sur l'acte du second mariage de son fils Jean Marcel en 1928, il est indiqué qu'elle se trouve à l'hôpital Pelgrin à Bordeaux.

La dernière fille de Jacques et Jeanne :  Marie Joséphine naît le 17 Février 1862. Elle reste "invisible".

Jacques Reix décédé le 19 Mars 1887 à l'âge de 64 ans et son épouse le rejoindra le 29 Octobre 1902 à 76 ans.

Tous ces naissances, mariages, cousinages et décès ont lieu dans la  même ville de Saint Junien.

                                      Les cousins et cousines en 2023 à Saint Junien


extrait de l'article :






                                les brodeuses de gants à Saint Junien.



..

           


mardi, mai 21

#Généathème de Mai 2024


 Martine Nègre

Sur les Pages Jaunes j'ai trouvé trois homonymes Martine Nègre contemporaines.

J'ai une cousine  (famille paternelle ) qui a le même prénom et le même âge  que moi .

En cherchant sur mon arbre, Martine Dupage épouse de Louis Dosque vit à Langoiran (Gironde) au 18ème siècle.

acte de naissance de leur fils : François Dosque le 14 Juin 1704. (AD Gironde)








mardi, avril 23

#Généathème Avril 2024

 



Que des bons souvenirs !!

J'ai créé mon blog en Décembre 2012 et  en Avril 2013 j'ai participé au premier #Challenge AZ. et cinq suivirent.

Trouver un thème, préparer la documentation, écrire l'article et le publier le jour dit c'est bien un "challenge".

L'article le plus lu fut la lettre H du #ChallengeAZ 2015 :

https://chronique-familiale.blogspot.com/2015/06/challengeaz-les-metiers-de-mes-ancetres_9.html

Vais-je participer cette année ?  une idée est entrain de germer ...






dimanche, avril 14

Fleurs et légumes du 19ème siècle.

J'ai reçu un livre de commandes de la Sté Wierre Daragon de Hesdin-Pas de Calais pour les années 1886 à 1889.




Monsieur Elie Ernest Wierre et Madame Gabrielle Eugénie  Daragon dirigent une boutique de vente de graines, plantes et fleurs et sont  présents sur les marchés.

Ils proposent également la vente  et la pose de papier peint.

L'entreprise a comme fournisseurs : 

Ets Vilmorin Andrieux sont le siège social se trouve quai de la Mégisserie à Paris pour les fleurs, graines de plantes et légumes dont ils sont clients depuis 1875.

Mr E. Chivot à Abbeville, Mr Rous et Mr Ménard à Paris pour les plantes fourragères.

Fournisseurs de papiers peints :Mrs Isidore Leroy et ses fils à Paris et Mrs Jouanny Petitjean à Paris.

Ce livre est le double des commandes et courriers que Madame Darragon a écrit.

Les commandes sont envoyées une ou deux fois par semaine et sont adressées par les fournisseurs en grande  ou petit vitesse par la poste ou le chemin de fer du nord.

j'ai relevé une commande adressée aux Ets Vilmorin Andrieux exceptionnelle de plusieurs pages de 40 sortes de jacinthes.






remarquez les noms romantiques de ses fleurs : l'amie du coeur, la belle Corinne, l'Albertine, la belle blanchisseuse, la candeur et la virginité....

Voici les légumes commandés aux  mêmes établissements : 




laitue Turque
          de Russie
          grosse blonde d'hiver
          marine d'hiver
          passion d'hiver
romaine verte maraîchère
              blonde maraîchère
mâche à feuille ronde
            Mallie,Réjane
melon cantaloup noir des Carmes
           de Bellegarde
           de Paris
navets : des vertus long 
              gros long d'Alsace
              blanc plat très hâtif
              rouge plat très hâtif
              d'Auvergne plat hatif et tardif
oignons blancs gros    
               rond dur de Hollande
               jaune paille des vertus
               rouge pâle de Niort
               rouge vif de Mézière
               bulbe d'oignon de Mulhouse jaune
Oseille large de Belleville
Panais rond hâtif.


Ce livre comprend également des correspondances adressées aux clients et des commandes de papier peint :

le 13 Janvier 1887 commande de papier peint à la Sté Leroy pour un cabaretier  "papier peint tout ce que vous avez de plus bizarres".
le 11 Août  1887 commande à Mr Jouanny de papier peint pour la salle à manger d'un estaminet.

Madame Daragon fait également des commandes personnelles comme l'achat de vin de Narbonne ou un abonnement au journal financier.

le 10 Janvier 1889 Mme Daragon adresse une lettre de mécontentement aux Ets Vilmorin car la commande qui s'élève à 2499 francs n'est pas complète.
L'entreprise Vilmorin répond le 12 Janvier et Mme Daragon écrit : "je m'empresse de vous dire que très sensible au privilège que vous voulez bien m'accorder, j'accepte avec plaisir l'offre que vous me faite.

Etait joint à ce document intéressant et instructif, le catalogue 1895.
























vendredi, mars 29

Les Bretonnes de Verrières

 Je vais vous raconter une histoire de femmes.

Contexte : en 1920, la France se remet de la Grande Guerre et de nombreuses femmes se retrouvent veuves et chefs de famille. 

Autour de Paris se trouve la "ceinture verte" où les maraîchers cultivent les  fruits et légumes pour nourrir les Parisiens. Ont se souvient des asperges d'Argenteuil ou les poires de Montreuil. La banlieue sud produit entre autres des fraises, des cornichons et des arbres fruitiers.

Les pauvres Bretonnes du Morbihan cherchent du travail et les maraîchers ont besoin d' ouvrières agricoles. 

Le premier Mai, à la gare Montparnasse, les maraîchers dans leur charrettes à cheval attendent l'arrivée des trains desquels débarquent des femmes portant leur valise en quête d'emploi. "Venez chez moi  à Bièvres, Igny ou Verrières le Buisson" et au hasard du plus offrant, elles montent dans la charrette pour se retrouver avec plusieurs de leur  congénères dans une exploitation agricole.

A Verrières le Buisson, les bretonnes, veuves ou célibataires, arrivent des villages de Melran, Pluvigner et Guénin -Morbihan.

Elles cultiveront 6 jours sur 7, 63  heures par semaines durant 22 semaines les fruits et les légumes destinés aux Halles de Paris pour revenir dans leur village breton le 1er Novembre. Elles sont rémunérées 2 francs de l'heure puis 2.50 francs à la suite d'une grève des ouvriers agricoles en 1937.

Leur logement est précaire dans des locaux anciens avec des dortoirs et un point d'eau. Les femmes veuves gardent leur salaire pour leur famille quant  aux célibataire, elles se retrouvent  le Dimanche dans les cafés du village. 

Elles continuèrent, de mère en fille,  à venir faire la saison jusque dans les années 1950.

Verrières le Buisson , en 1920 est une commune agricole et résidentielle d'environ 2500 habitants.

Les Bretonnes ont appréciées Verrières car il y avait du travail pour les femmes en tant ouvrières agricoles ou domestiques chez les familles bourgeoises mais aussi pour les hommes puisque l'entreprise de botanique Vilmorin-Andrieux, est le premier employeur de la commune depuis 1815.

De nombreuses  familles Bretonnes sont venus vivre à Verrières. Le recensement de 1931 indiquent que 62 bretons natifs des trois villages du Morbihan habitent à Verrières. 


Quelques cartes postales.









Une bretonne de Guénin. 

Marie Gillet  née Le Vagueresse en 1898 à Coët-Coët commune de Guénin.

En 1920, elle a coupé et vendu ses cheveux pour payer son billet de train pour Paris et devient ouvrière agricole chez la famille Lequet et l'Entreprise Vilmorin.

Elle reste à Verrières pour devenir bonne et cuisinière chez la famille Benoist qui vivait rue de l'ancienne Poste. Marie est installée dans une petite maison à l'angle de la rue.

Après une journée bien remplie : jardinage et cueillette, travaille chez Vilmorin,  elle préparait dans une grande lessiveuse de pâte à crêpes qu'elle vendaient aux bretons qui revenaient des champs d'où son surnom : "Marie la Crêpe" connue de tous les bretons de Verrières.

Sa fille Blandine prenait son vélo à l'heure du déjeuner pour livrer les crêpes aux bretons d'Igny.

Marie n'est plus repartie en Bretagne. Elle a fait venir tous ses frères et soeurs, ses cousins (famille Février et Robic) et ils sont tous restés vivre à Verrières.

témoignage de la petite fille de Marie.




Bien entendu les Bretons de Verrières avaient leur fête annuelle avec l'élection de leur reine !!




Quelques mots sur les Bretons Verriérois.





Article inspiré par l'exposition "Les Bretons à Verrières" présentée par l'Association  Les Amis du Musée de Verrières le Buisson et également par l'article de Charles Hervis "Où sont les femmes" de la Revue Française de Généalogie.







dimanche, mars 10

Un beau mariage

Nous sommes en 1915 à  Périgueux -Dordogne. Dans cette ville se trouve l' hôpital temporaire numéro 14 où travaillent Edmond Lagrave, médecin chef de l'hôpital et Joseph Camelin, aide médecin auxiliaire.

Geneviève Loumiet vit avec sa mère Catherine Bertin, Boulevard du Petit Change à Périgueux. Son père Gilles qui a été greffier de justice  est décédé en 1912, son frère Roger est au front et Fernand vit en Angleterre.



Joseph Camelin est  né le 1er Avril 1875 à Chambon sur Voueize - Creuse. Il fait ses études de médecine mais ne semble pas avoir obtenu le diplôme de fin d'études.

En 1905, il épouse Jeanne Poitevin et un fils Aimé Paul Eugène naît le 7 Décembre 1907 dans leur village, il sera médecin. Le couple part s'installer à Lyon où Joseph devient secrétaire de rédaction au journal L'express de Lyon. Les actes indiquent qu'il est également publiciste et historien.


                            L'express de Lyon Juin 1913


Donc, je le retrouve en 1915, veuf, âgé de 40 ans, à l'hôpital militaire  de Périgueux.

Comment Joseph et Geneviève  qui a 21 ans, se sont rencontrés. Je peux supposer qu'elle était bénévole à l'hôpital où a eu lieu le coup de foudre ...

Avant le mariage, ils doivent se rendre chez le notaire  Maître Hennequin-Lagarde pour établir un contrat de mariage, que voici :



Le couple opte pour le régime de la communauté réduite aux acquêts

La dot de Joseph Camelin se compose de vêtements personnels , mobilier de cuisine et ustensiles , un ameublement de salle à manger, de chambre à coucher, son cabinet de travail avec bureau, fauteuil, bibliothèque d'environ  500 volumes et 
divers objets d'art, tapis et linge de maison.
Il apporte également sa part de la succession de sa cousine Mme Philiberthe Fourreau veuve Roche qui est décédée à Périgueux le 5 Septembre 1914.
La somme globale de la dot s'élève à : 12700 francs.

Geneviève apporte mille francs en numéraires, divers meubles, le  linge de maison et son trousseau.
Elle hérite de la nue-propriété mobilière lui revenant de la succession de Catherine Aline Bertin, sa tante, décédée à Bordeaux le 17 Octobre 1904 ainsi que la nue-propriété immobilière de la succession de son père Gilles Loumiet partagée entre sa mère et ses deux frères.
La dot s'élève à la somme de : 7300 francs.


dernière page du contrat.

Le mariage a eu lieu à la Mairie de Périgueux  le 2 Septembre 1915. Les témoins sont : Edmond Lagrave, médecin, ami de l'époux, Roger Loumiet frère de l'épouse, Marie Antoinette Dumoult, professeur, amie de l'épouse et Camille Mourlont beau frère de l'époux.

Le couple s'installe  6 Quai Claude Bernard à Lyon.
Leur fils Roger voit le jour le 21 Juin 1920. Il deviendra militaire.




Joseph Camelin exerce plusieurs fonctions: Secrétaire de rédaction au journal  L'Express de Lyon, publiciste, historien et conférencier. Il écrit plusieurs livres et études sur l'histoire religieuse de la région Lyonnaise.
Voici quelques articles lus dans la presse ancienne : 






















Dans les années 1940, la famille part vivre à Vallauris Alpes Maritimes où Joseph décèdera à l'âge de 69 ans, le 29 Octobre 1944.

Au contrat de mariage est adjoint un document concernant sa succession.
le dont acte de décès :



et également un acte de notoriété où le notaire indique que ses deux fils et son épouse sont ses héritiers.


A noter les deux témoins : Mr Jules Agard tourneur en céramique et Mr Georges Ramai artisan potier.

Geneviève rejoindra son époux le 2 Novembre 1962 à Antibes.



                                                     moulin à huile et poterie de Vallauris

sources :AD Creuse Dordogne et  Rhône. Presse ancienne.