vendredi, avril 14

Mon séjour en Gironde - 3ème épisode

Me voici à Cenon

Ville limitrophe  à l'est de Bordeaux entre  les échangeurs d'autoroutes et le tramway, l'ancien Cenon s'étale à flanc de colline en zone pavillonnaire et maisons anciennes

J'avais pris rendez-vous avec l'archiviste de la Mairie qui m'a réservé un excellent accueil.


monographie de Cenon



Pour commencer, je demande à l'archiviste le recensement de 1936, juste avant la guerre pour connaître la composition de la famille Loumiet.

En fait, il s'agit de deux familles qui habitent rue du Mal Joffre :

au 44 : Les descendants de Guillaume Loumiet décédé en 1913 et Jeanne Trépeau décédée en 1931,
leur fille Thérèse s'est mariée avec Alphonse Buissonnet décédé en 1930
leur fille Jeanne s'est mariée avec François Gervés

Gervés François  chef    ingénieur
Gervés Jeanne      épouse
Marguerite           enfant
Jean                      enfant
Buissonnet Thérèse  belle mère
Etienne Yvette      domestique

au 46 de la même rue :
Loumiet Alexis    chef    sculpteur  )mes arrières grands parents
Loumiet Lucie      épouse               )
Marguerite           enfant

recensement 1936 Cenon



Puis, j'ai demandé à l'archiviste si la famille avait une concession au cimetière de Cenon.

Elle m'a remis la fiche de la concession 1669 située au Cimetière Saint Romain , perpétuelle, allée P.
On y trouve 12 défunts dont :
Jean Loumiet décédé en 1911 à Cenon -père de Guillaume (où est enterrée son épouse Catherine Lescure ?)
Guillaume Loumiet, son fils et son épouse Marguerite Trépeau 
Jean Loumiet leur fils
Thérèse Loumiet, leur fille et son mari Alphonse Buissonnet
et les membres de la famille Gerves .








cela m'a permis d'obtenir les actes de décès manquants.

Mais, où se trouve  la tombe d'Alexis et Lucie Loumiet ?
(j'ai demandé de l'aide grâce à l'entraide Geneanet.)



arbre Guillaume Loumiet


arbre Antoine Loumiet






Acte de décès de Jean Loumiet le 17 Novembre 1964 à St Médard de Guizière



acte de décès de Marguerite Trépaud le 29 Décembre 1931 - née le 4 Février 1859 à St Médard de Guizières.

Le prochain article vous parlera de Saint Médard de Guizières !!!

A suivre ...

sources : Mairie de Cenon















dimanche, avril 9

Mon séjour en Gironde - second épisode

Me voici à Guitres à la recherche de la Famille BREAU.






Cette jolie ville se situe sur les bords de l'Isle.
En me promenant, j'ai vu une belle abbatiale, le puits de Henri IV, sur la place,  le patissier "Le Puit d'Amour" et l'ancienne gare avec son train touristique.





Abbatiale de Guitres






Vous vous souvenez de mon article du 13.09.2015 "les papiers de famille".
J'avais présenté un acte notarial d'achat d'un terrain à Guitres par Louis Breau en 1808.
Il se trouvait au lieu dit "Blanchon" sous "gayte s'il pleut"


acte du 8.08.1808


Guitres - carte Cassini

je me suis perdue sur les petites routes de campagnes pour me retrouver au lieu "guette s'il pleut" mais "Blanchon" s'est également perdu dans un lotissement le long d'une départementale  (Coutras-Angoulème)










Un petit tour au cimetière pour trouver le caveau BREAU,
puis à la Mairie où j'ai obtenu la concession mais l'entreprise chargée de recenser les tombes, s'est contenter d'indiquer les défunts nommés sur les tombes....adieu les ancêtres...




cimetière de Guitres





    Acte de décès de Louis Bréau du 16 Août 1820 à Guitres.



A suivre ...











mercredi, avril 5

Mon séjour en Gironde - 1er épisode

Généalogie des familles :  BLANC - BREAU- AUTIER- RAYMOND- LOUMIET.


Lors du bilan de l'année 2016, j'avais annoncé le projet de me rendre en Gironde sur les traces de la famille maternelle de mes deux arrières grands-mères : Marguerite et Marie Louise RAYMOND.
c'est ce que j'ai fais la semaine dernière....



Toutes ces familles ont vécues en Gironde et particulièrement dans les villages de la vallée de l'Isle :
St Ciers d'Abzac, Guitres, Coutras, Saint Médard de Guizière, puis la descendance est allée vivre à Bordeaux et Cenon.





J'ai débuté par la  plus ancienne famille BLANC de Saint Ciers d'Abzac




Au cimetière,  je n'ai pas trouvé de tombe  pour cette famille.
je me suis rendu à la  "toute petite" Mairie.


mairie de St Ciers d'Abzac


son tonneau
                      Ce village se trouve dans le vignoble Fronsac



l'intérieur de la mairie avec les portraits dans anciens présidents de la République et les trompes des gardes champêtres et son journal :





la secrétaire m'a indiqué qu'elle possédait que les actes à partir du 1803. Une dame étudiait les cartes Cassini de la commune et me voyant, m'a proposé de faire des recherches pour moi, nous avons échangé nos adresses mail .....


Acte de naissance de Marie Blanc du 9 Janvier 1767 à St Ciers d'Abzac.
"l'an 1767 le neuvième jour du mois de Janvier, je soussigné ay baptisé une fille de Michel Blanc marchand de cochon et de Catherine Courrière, ses père et mère mariés ensemble lui ont donné le nom de Marie.
le parrain Jean Courrière et la marraine Marie Baudry qui ont déclarés ne savoir signer tous deux habitant la paroisse...."



A suivre ...














dimanche, mars 5

Un ancêtre par hasard

Cette fois ci, le hasard est tombé sur le couple  ANTOINE NEGRE et Elisabeth MAZAUDIER.

ANTOINE (sosa 16g5) est né le 10 Avril 1764 , fils de Jean et Jeanne Gras de St Léger de Peyre -Lozère

il vient se marier à Chateauneuf de Randon, le 2 Janvier 1738 avec Elisabeth Mazaudier, fille de Louis et de Marguerite Jaffuel.

Lui à 33 ans et Elle 28 ans. Ils auront 9 enfants.

Antoine est maréchal ferrant . Les descendants auront presque tous le même métier et s'installeront à Chateauneuf ou dans les villages environnants.
j'ai déjà écrit de nombreux articles à leur sujet.

Je suis partie à la recherche de la famille Mazaudier de Chateauneuf de randon.

J'ai découvert qu'il s'agit d'une très ancienne famille .

actes notariés de 1609



En lisant le site :




j'ai pu lire différents actes notariés dont le premier date de 1609.

Un jugement réglé à l'amiable chez le notaire  en 1634 où l'on cite Marquise Mazaudier.



"Il y a procès en instance devant la cour de  Nîmes entre Jean Laurens tant en son nom qu'en celui de
Pierre Laurens, son frère, tout deux enfants de feu Jacques Laurent et d'Hélix Brajon, d'une part et Jean Gilles et Jeanne Laurens, mariés d'autre part. Tous habitent Belvezet (Chasseredes)
Jean Laurens disait que feu Claude Laurens son aieul, avait donné audit feu Jacques, son fils en son CM (?) avec ladite Brajon, la moitié de ses biens , quitte de la légitime des autres enfants nés ou à naître (22.03.1604 devant Me Blanc)

Quelques années après, ledit Jacques mourut puis en 1614 ledit aeuil.
Le dernier en son testament, désigna comme héritière universelle de la moitié réservée, ladite Jeanne Laurens, sa fille et de feux Catherine Malachane.
Sa 2ème femme, Jeanne, en réalité, récupéra tout jusuq'en 1624, date à laquelle son marié et elle firent procéder à un partage pendant la minorité desdits Jean et Pierre Laurent qui étaient absents du pays pour servir des maîtres et ne bénéficiaient d'aucun tuteur.
Ces derniers estiment qu'ils furent gravement lésés lors de ce partage.
Ils réclament aussi la répétition de la date de Marquise MAZAUDIER, aieule dudit Jacques (contrat de donation du 7.06.1604 reçu par Me Blanc) leur arrière grand mère ainsi que la répétition de la dot de feue Jeanne Vellaic, leur aieule, 1ère femme dudit feu Claude.
Argument de l'autre partie (très intéressante, un rien fallacieux) .
accord amiable - une note marginale indique une quittance en faveur dudit Gilles reçue par Me Roux , notaire le 19.01.1634."

Marquise Mazaudier est décédé vers 1604.
je peux estimer qu'elle avait 50ans donc elle est née vers 1554. (règne de Henri II)



Marquise est il un prénom ou un titre de noblesse ?
car j'ai trouvé un blason : 





Voici d'autres actes anciens :
mariage 1753


décès 1763-1790



naissances 1757-1760

contrat de mariage de 1641


contrat de mariage de 1642


deux  actes de naissance  datés de 1660 et 1667 avec la signature d'une dame  Mazaudier, marraine .








sources : AD Lozère - FranceGenWeb. wikipédia.









dimanche, février 12

une cure thermale à Eaux Bonnes au XIXème siècle

Actuellement, les médias nous proposent les bienfaits d'une cure thermale pour notre santé.

J'ai trouvé dans Gallica toute une documentation sur le village d'Eaux Bonnes situé dans la vallée d'Ossau dans les Pyrénées Atlantiques.




Armoirie




Les Docteurs  Prosper de Pietra Santa en 1862 et Edouard Vastel en 1838  ont écrit l'histoire de la source et un guide pour les curistes.
                                                                                 

           

En voici quelques extraits :

Tous d'abord, la légende .

"La légende raconte qu'une vache paissait dans ces montagnes ; affectée d'un ulcère hideux, elle s'était promptement débarrassée de son mal en venant se baigner dans une eau qui sourdait à l'entrée de la gorge de Lacoume
Témoin de cette guérison , le gardien du troupeau avait suivi l'animal dans ses périgrinations journalières et en constatant la chaleur de la mare médiatrice , il avait d'un même coup découvert la source précieuse"


L'histoire :

Les Romains connaissaient déjà cette source puisque dans le village de Bielle ont a découvert de belles mosaïques qui devaient décorer un grand édifice

En 1356, les chartres de la régions font mention d'Eaux Bonnes  à l'occasion du séjour de la Princesse Talèze  de la famille des vicomtes du Béarn . Gaston Phébus en fait son rendez-vous de chasse quand il poursuit l'izard, le chamois des Pyrénnées.

Au seizième siècle, après les batailles entre Charles Quint et François 1er, les navarais sont envoyés à "Aiguos Buonos" pour soigner leur blessures.
Le Roi s'y transporte avec une suite de nombreux chevaliers.
On appelle " eau des arquebusades" celle qui venait de guérir les blessures produites par l'arquebuse.

Il n'est pas prouvé que Marguerite d'Anjou, que la galanterie avait proclamée la quatrième Grâce et la dixième Muse se soit baignée aux Eaux Bonnes ; par contre, la soeur de François1er , Marguerite de Valois, la Marguerite des Marguerites, la gracieuse princesse qui résumait en elle la gaie science et la science de la vie joyeuse, s'y rendait souvent pendant ses divers séjours aux Eaux Bonnes.

Affiche des chemins de fer



L'exploitation de la source thermale.

Le 20 Juillet 1774, une ordonnance de l'intendant de Navarre établi aux Eaux Bonnes un régime administratif et un service médical régulier. Le fermage rapporte alors trois livres tournois.
Il est vrai que les baignoires étaient représentées par d'affreuses bicoques en bois de sapin.

Une ère nouvelle de richesse et de haute renommée s'élève avec le 19ème siècle et les gouvernements révolutionnaires eux-mêmes ne perdent pas de vue les établissements thermaux.

En l'An III , le gouvernement se décide à prendre en main l'administration des sources d'Ossau.

en 1820, dans "Les Tableaux des Pyrénées Française, l'auteur écrit : les maisons sont propres, élégantes, les promenades bien tracées".

en 1823 les Ossalais offrent à la Duchesse d'Angoulème "un de ces fromages que le bon roi Henri voulut bien accepter d'un de ces ancêtres" La mémoire du coeur de meurt pas et en 1828 la Duchesse de Berry chevauche dans les montagnes, béret en tête et ceinture rouge au côté !

La nomination du Docteur Prosper Darrade comme médecin inspecteur fut le signal de progrès nouveaux et d'une prospérité sans exemple.
Une quinzaine d'hôtels à trois ou quatre étages s'élèvent comme par enchantement et dès 1856 on peut compter pendant la saison de cinq à six mille baigneurs dépensant sur place 800.000 francs à un million d'argent.

Depuis lors, les lettres et les sciences, les arts et l'industrie, le commerce et la politique, l'église et la magistrature  deviennent tributaires des thermes bienfaisants de la vallée d'Ossau et les cinq parties du monde envoient leur contingent à ce rendez-vous d'élite.

Parmi les visiteurs illustres ont peut citer le prince de Prusse, le duc de Montensier, le duc et la duchesse de Nemours, l'infant don Enrique.

Il n'est pas besoin de rappeler les différents séjours de S.M.l'Impératrice Eugenie, car nous retrouvons à chaque pas les traces de sa bienveillante sollicitude  : nouvelle promenade, l'asile Sainte Eugénie, embellissement de la promenade horizontale, ouverture d'une promenade le long du Valentin pour rendre accessible sa belle cascade,  création d'un promenoir couvert, construction d'un casino, agrandissement de l'église, chalet de la source froide...

Nous ne pouvons qu'applaudir à cette noble pensée de faire des Eaux Bonnes "l'un des séjours les plus agréables et les plus utiles des Pyrénées".

Eugénie de Montijo



Guide destiné aux curistes .

Il faut arriver à Pau le matin pour voyager en Poste jusqu'à Eaux Bonnes.
La route est longue, elle monte pendant la moitié de son étendue. On s'arrête deux heures à Louvie, afin que les chevaux puissent se reposer et les voyageurs se restaurer.
La Poste remonte la vallée en direction du sud  jusqu'à Laruns et courant vers l'est en traversant sur un pont de marbre , elle monte sur le flanc tortueux de la montagne jusqu'au lieu où les eaux modestes de la Sourde viennent se perdre dans les eaux bruyantes du Valentin.
Là, dans une espèce d'impasse allongée, formée par de haute montagnes se trouve le village d'Eaux Bonnes.




Il se compose d'une douzaine d'hôtels  garnis, l'établissent thermal, la chapelle.
C'est à l'exposition du midi que l'on remarque les plus jolies habitations, un jardin anglais, frais ombreux et bien dessiné.

Ainsi clos et environné de montagnes élevées, Eaux Bonnes se trouve à l'abri de tous les vents et offre une sécurité parfaite du côté des intempéries.

Rendues célèbres par Bordeu et fréquentées longtemps avant lui, les Eaux Bonnes jouissent depuis quelques années d'une telle vogue, que, le nombre des hôtels a été jusqu'à présent borné pour celui des malades et des promeneurs qui y abondent de tous les points de la France et de l'étranger.

Les hôtels offrent en même temps aux voyageurs le logement et la table d'hôtes, les autres se bornent à louer des chambres et des appartements.
Parmi les premiers on doit placer d'abord l'hôtel de France tenu par Mr Taverne, qui trouve dans le choix des étrangers se pressant dans son établissement, la récompense des peines qu'il s'est données pour le rendre digne de la préférence dont il est l'objet.
Non seulement ses appartements sont beaux, mais sa table très bien servie réunit l'aristocratie des malades et des promeneurs dont l'appétit, aiguisé par l'air vif des montagnes, joint pour quatre francs par jour de l'abondance et de la délicatesse réunies.

l'Hôtel du Petit Paris, celui de l'Europe, moins considérables dans leur service, ne laissent cependant rien à désirer à leurs nombreux convives. 
Enfin, et comme il faut que tout le monde vive, l'auberge LOUMIET est là, qui ne dédaigne personne, et s'ouvre même pour les plus petites fortunes. (Il faut bien que mes ancêtres soient présents!!)

Tous ces restaurateurs servent chez eux, mais portent encore à manger dans les autres hôtels garnis et cela pour des prix plus modérés qu'on ne le rencontre dans la plupart des villes.

Les Commerces.

Chaque matin, dès le point du jour, on voit arriver les boulangères de Laruns qui apportent d'excellents pains et quelques bouchers dont la viande est loin de mériter le même éloge...
De tous les villages voisins, montent les jeunes filles qui, les pieds nus et la corbeille sur la tête viennent chargées de vases de lait, de petits poulets et de maigres canards.
Des jeunes pâtres offrent dans de petits seaux en bois d'une seule pièce, de minces chevilles de beurre blanc qui nage dans l'eau fraîche, ou d'appétissants paniers de fraises de montagne, rouges , parfumées et d'un goût exquis.
Vous trouverez également les belles et savoureuses truites que fournissent les lacs d'Artouste et de Dormietat, enfin les gros fromages arrondis, offerts par les chevriers, vous aurez une idée exacte des ressources culinaires de chaque jour.


marchande


Près des ces marchands comestibles se remarquent les étalages de deux ou trois boutiques en plein vent, abritées par une simple toile et présentant aux acheteurs le luxe des bazars à cinq ou six sous la pièce.
Vous y distinguerez les ingénieuses horloges en bois dont les bergers se servent dans les montagnes et les cannes en buis, sorte de béquilles terminées par une forte pointe de fer, dont vos promenades dans les chemins escarpés rendent presque indispensable la facile acquisition.

Déjà, Eaux Bonnes possède une excellent pharmacie tenue par Mr Cazaux, enfin  cordonniers, tailleurs, barbiers y exercent leur industrie durant la belle saison et pour terminer par un éloge, qu'il faut partager entre les blanchisseuses et l'eau du gave et le repassage parfait du linge, qui l'on ne rencontre semblable dans aucune autre localité.

L'autorité a pris aux Eaux Bonnes une couleur tout à fait locale.
C'est un jeune homme, doux et honnête, revêtu du costume des bergers, qui remplit les fonctions de commissaire  de police. C'est lui qui reçoit les passeports des voyageurs, et qui serait probablement chargé de rétablir l'ordre s'il était possible qu'il fût interverti dans ce paisible hameau."




Voici quelques gravures et des cartes postales anciennes.

le casino et la butte au trésor

eaux bonnes



Hôtel de France

Grand Hôtel

le Casino

le Casino


établissement thermal

établissement thermal


en 1909

dans le jardin


action de 1922


sources: Gallica, wikipedia.