lundi, février 2

Les Pénitents bleus de Saint Junien

Lors de la Cousinade 2014 à Saint Junien (Haute Vienne ) nous sommes allés visiter la chapelle des Pénitents Bleus qui se trouve dans le cimetière. (voir article du 16.11.2014)







Grâce à la revue Impact écrite par Alain Mingaud, je peux vous raconter leur histoire :

Les Confréries de pénitents apparaissent dès le Moyen Age dans le sud de la France, en Italie et en Espagne, mais se développent à partir de la fin du XVIème siècle.

A Limognes, la première confrérie naît en 1598 : les pénitents noirs.

Saint Junien ne pouvait rester en dehors du mouvement. Deux confréries s'y constituent au début du XVIIème siècle :  les pénitents bleus en 1611 dont le lieu de réunion est la chapelle du cimetière et les pénitents gris en 1629 qui s'assemblent dans l'église Saint Pierre.

Dès l'origine, la confrérie s'est dotée de statuts approuvés dès le 7 mai 1611 par Henri de la Marthorie, évêque de Limoges.






Voici un extrait des articles :

 Artice  V  : Premièrement, étant habitués, ayant un cierge en main, auront soin d'avoir un cordon bleu garni d'un chapelet blanc et non d'autre couleur, à laquelle procession , tous les contrères en général seront pieds nus et observeront le rang et l'ordre qui leur sera baillé par le bâtonnier .
Lesdits confrères aussi seront tenus de chanter durant ladite procession selon leur pouvoir et capacité et prendre garde d'observer aux églises le signal qui leur sera donné pour ce baisser en terre et se lever.
Ils auront aussi soin de faire une grande inclinaison au saint crucifix lorqu'il passera parmi eux .
Aucun ne confréra avec son compagnon durant ladite procession.

Article XXI :lesdis confrères humbles et obéissants à leur supérieur, exécutant  promptement ce qui leur sera enjoint et commandé sans alléguer aucune chose ni murmurer à l'ensemble d'iceux.

Article XXIV: Seront avertis lesdits confrères de fuir et éviter la mauvaise compagnie, abhorer les cabarets défendus, s'abstenant des jeux, masques, jurements et autres vices scandaleux.



chapelet d'un pénitent bleu



La Confrérie participe aux processions du Jeudi Saint, de la Fête Dieu, de la Saint Jérôme et du 15 Août ainsi que les cérémonies du premier dimanche du mois, réunions, élections, réception des nouveaux membres, organisation des obsèques des confrères décédés.

Les Pénitents sont largement intégrés à la vie locale et y jouent un rôle important : ils fournissents une aide importante aux "pauvres de l'hôpital" , visitent les prisons et aident les prisonniers de guerre durant l'Empire.

en 1792 ont compte 92 confrères à Saint Junien.

La Confrérie des Pénitents Bleus suspend ses activités en 1791 pour cause de révolution puis reprend des activités en 1806, mais avec un peu moins de ferveur.


liste des REIX de Saint Junien

Parmi cette liste se trouvent mes ancêtres :

Pierre REIX décédé le 19 Février 1787 - sosa 224G8-
ses fils : Jacques et Jean -sosa 112G-  et sa fille Léonarde.













le cimetière, la chapelle des pénitents bleus et l'abbatiale de St Junien




Un grand remerciement à Franck Bernard.
sources : photos personnelles











mardi, janvier 20

GENEATHEME : une épine généalogique

Je recherche un mariage et la descendance de :
PIERRE EYRAUD  et ISABEAU LOUMIET.

Le seul document que j'ai trouvé, c'est l'acte de décès de Isabeau Loumiet :
l'acte du 2 Avril 1806 à Langoiran Gironde indique que Isabeau, âgée de 70ans est née à Saint Goin - Pyrénées Atlantiques , mariée à Pierre Eyraud, vigneron.

J'ai donc recherché :
l'acte de naissance de Isabeau Loumiet née vers 1735 à St Goin :  les actes commencent en 1740 ...
l'acte de mariage dans les villages de Langoiran, Le Tourne, Cadillac en Gironde et également à Saint Goin et Osse en Aspe - Pyrénées Atlantiques.
je n'ai pas trouvé de mariage et non plus la famille Eyraud.


Je m'intéresse à ce couple, car mon ancêtre JACQUES LOUMIET,chevrier,  qui est natif de Osse en Aspe dans le Béarn, est venu se marier à Langoiran Gironde,  le 17 Juillet 1759 avec MARIE BROUSSARD, veuve avec un enfant.

En tant que chevrier, il est peut être venu vendre ses animaux à la foire de Bordeaux, en a profité pour revoir sa cousine Isabeau, qui lui a fait rencontrer sa future épouse.

remarque : le 1er Avril 1759 à Osse en Aspe,  Jacques Loumiet est parrain d'un enfant .
Donc la décision du mariage a été rapide ...

l'acte de mariage de je recherche confirmerait mes suppositions !!!!

Merci pour votre aide et à bientôt.





















dimanche, janvier 11

UNE HISTOIRE DE MONNAIES

Nous sommes en 1355, Les Anglais occupent l'Aquitaine.

Le Prince Noir, fils aîné du Roi d'Angleterre, lance la fabrication de Léopards d'Or et de Gros d'Argent, qui, comme les Nobles d'Edouard III sont des émissions économiques et politiques: le Léopard est connu comme un symbole Anglais et le Prince Noir met ainsi la marque de son pays sur l'Aquitaine.





Cette même année Pierre de Fite, Procureur général d'Amanieu de la Mothe, Archevêque de Bordeaux, tient les comptes.

Il écrit :
"A cette époque, il fut fait une nouvelle monnaie : le léopard d'argent qui valait six deniers, et compté dans les cens pour cinq, et le léopard d'or qui valait quatre sous six deniers des dits léopard d'argent."



"les comptes sont tantôt en deniers sterlings et une somme de deux francs quatre sous quinze deniers, plus quarante sept deniers sterlings, fait au total trois livres quatorze sous dix deniers, ce qui met le franc à une livre six sous huit deniers , pour ce moment là."


"Donné à Pierre de la Mothe, par ordre de l'Archevêque, cent cinquante royaux d'or et cent florins, estimés les cent cinquante royaux d'or par les changeurs de Bordeaux à deux cent trente sept florins d'or neuf du coin de Bordeaux, qui comptés chacun pour vingt quatre sterlings, font vingt trois livres sterlings, et les cent florins d'or comme dessus font dix livres sterlings."


"Recettes extraordinaires dont le total est de cinq cent livres, le denier d'or appelé "angelot" compté pour cinq livres dix sols, et le léopard l'or pour quatre, le marc d'argent pour seize livres."


"Dans les dépenses, le florin est compté pour vingt quatre sterlings et chaque sterling pour douze deniers de la monnaie courante à Bordeaux."

"les dépenses qui suivent sont comptées en oboles blanches appelées Léopard, dont un denier d'or appelé léopard valait quatre sols six deniers, et un écu d'or à peu près autant."

A partir du 1er Janvier 1355, ces dépenses sont comptées en sterlings d'argent jusqu'au mois d'octobre, époque où fabriqués une monnaie nouvelle."


Aquarelle d'Edmond Fontan (1854-1929)
rue ancienne de Bordeaux


Le 5 Décembre 1360 a été créé le Franc sous le règne du Roi de France Jean Le Bon.

Cette monnaie sera appelée à prendre une place exceptionnelle dans l'histoire de France.






sources : Archives religieuses de la Gironde, Archives Municipales de Bordeaux, sites numismatiques








samedi, janvier 3

UN REPAS MEDIEVAL

           






n  cette nouvelle année, je vous invite à un repas médieval.



Nous sommes le 7 Juillet 1355 au Palais Archi Episcopal de Bordeaux.


Le procureur général Pierre de Fite écrit : 

L'Archêque AMANIEU DE LA MOTHE (de 1351 à 1360) donne un diner où furent invités :

le sénéchal ,

le connétable,
le Maire de Bordeaux
le Chevalier Etienne de Cossinton
le Chapelain Guillaume 
l'Archidiacre de Blaye,  G. du Puy
l'official, Bertrand Ferrand
Bergonde Lia
et plusieur autre nobles.


dépensé pour cela, outre le vin, le pain et le bois : soixante cinq sous neuf deniers sterlings

donné à quatre trompettes, à Emeryc le jongleur et à Raymond le fol

Les très riches heures du Duc de Berry
Chantilly - Musée Condé


Le jour de la fête de Saint Seurin, le seigneur archevêque offre un repas à Lormont à plusieurs grands personnages un repas de :

six chapons

quatorze poules,
treize tourterelles
une bécasse
six petits porcs
douze oiseaux de Buch
quartiers de porc salé   etc...


Guillaume V de Croy à table
Bréviaire Grimani


UN FESTIN THEATRAL !


Troubadours, jongleurs, musiciens se produisent devant les tables impressionnantes ou festoient nobles et gentes dames attablés d'un seul côté pour pouvoir profiter du spectacle.


D'innombrables plats groupés en services , défilent à la parade, portés par des serviteurs, avant d'être déposés sur une desserte tous ensemble, chaque convive de servant de ce qui est à sa portée.







sources : Archives religieuses de la Gironde
Gallica : enluminures



















dimanche, décembre 14

GENEATHEME : LE BILAN DE L'ANNEE

Sophie Boudarel  @la gazette des ancêtres  a raison, le bilan de l'année est un moment pour se poser des questions existencielles...


Mes résolutions :

- Mon Arbre peut il encore être complété ?
- Découvrir les branches collatérales qui peuvent apporter quelques belles surprises.
- Retourner aux AD de  Mende  en Lozère pour les recherches notariales de la famille NEGRE.






Cette année 2014 

Ce fut la Cousinade à Saint Junien (Haute Vienne)  qui réunissait les familles REIX et MAZAUD le 30 Octobre et 1er Novembre. 
Un gros travail de préparation ,deux belles journées avec les cousins et aussi une intéressante documentation apportée par les historiens et les cousins.





Ma collaboration avec Franck Bernard, Président de l'Association des Vieilles Pierres de Saint Junien dans le cadre de la préparation de son prochain livre :" Les Gantiers qui ont quittés Saint Junien".


Mais aussi, l'indexation sur Généanet de mes ancêtres qui ont participés à la Grande Guerre, avec pour chacun , la recherche de leur fiche matricule.





Quelques articles écrits sur le blog au sujet de la vie de mes parents lors de la Dernière Guerre .


Je suis aussi  partie à la recherche des marins de la famille : j'en cherchais un, j'en ai trouvé trois !!

-Georges Loumiet (1888-1964) engagé volontaire pour 5 ans dans la marine en 1907 à Toulon.
-Alphonse Buissonnet (1872-1930) marin à Toulon en 1890
-Jean AUTIER, marin à Bordeaux en 1821. (l'association généalogique de Bordeaux est actuellement à sa recherche )

Question  : lequel de ces trois marins, a rapporté des ses lointains voyages,  les objets exotiques qui sont passés de génération en génération ?

Et toujours, la lecture des archives religieuses des archevêchés sur Gallica qui me passionne.
j'ai deux articles  à venir pour le blog .


Au Club de généalogie de Verrières le buisson, Jérôme Malhache, généalogiste professionnel, est venu pour un atelier "Recherches notariales" et j'ai participé à un "matin malin de la généalogie " organisé par la revue Française de Généalogie.





Je souhaite à tous les amis Généablogeurs une belle et bonne année 2015 


MARTINE












samedi, novembre 29

LES ACTES DE NAISSANCE ENTRE REVOLUTION ET EMPIRE

Lors de mes recherches des actes d'état civil de mes ancêtres  vivants à  BORDEAUX, je me suis retrouvée en " l'an 8 de la République Française une et indivisible"

J'ai pu lire en marge de chaque acte : 
"Nourri(e) par sa mère "ou "Nourri(e) par femme étrangère"
et seulement pour les années an 8 et an 9 , soit 1800 et 1801.

Pour quelle raison, le Consulat se préoccupait-il de l'allaitement  des nourissons ?




                                         
 






Toujours à Bordeaux en l'an 8 , acte de naissance de père inconnu dont la mère louent ses services...




Et pour le plaisir, une belle naissance : Hypatie Belin de Ballu....



sources : AD de la Gironde
Wikipedia
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samedi, novembre 15

Une histoire de gantiers

Jacques REIX, gantier , se marie avec sa cousine Anne REIX, gantière ,  le 31 Juillet 1880 à Saint Junien département de la Haute Vienne.

en 1885 , nous les retrouvons à Paris,  20 rue des Vertus
où se trouve déjà son cousin Marc Reix, gantier Place du Tertre. (sosa14G4)

Leur première fille Marie Elise naît le 9 Juillet 1884
ses témoins sont : Jacques et Eugène Gomérand , gantiers habitant également 20 rue des Vertus.

A la naissance de leur deuxième fille Anne Hélène Jeanne , le 22 Février 1890, la famille demeure à Roubaix : 39 Grande Rue.

Jacques Reix est devenu marchand de gants.

Deux autres enfants naîtrons : Eugène , le 1er Juilet 1893 et Suzanne le 16 Mars 1898 à Roubaix.

Recensement 1906 -39 Grande Rue à Roubaix

la très jolie carte de visite de la ganterie




Jacques et son épouse reviennent à Saint Junien pour leur retraite et c'est leur fils Eugène qui reprend la gestion de la boutique.

Il se marie le 17 Février 1925 avec une "Juniaude" Eugénie Marie Alice MOREAU fille de l'horloger de Saint Junien.(amour de vacances ou mariage arrangé ?)


Eugène Reix devant sa boutique



Eugénie Reix dans sa boutique


Eugène décède à Roubaix à l'âge de 58 ans et sera enterré dans la caveau familial de Saint Junien  le 25 Juin 1951.
Eugénie le rejoindra le 11 Octobre 1972.




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La seconde fille de Jacques REIX, Anne,  épousera André LEVEQUE également gantier, le 3 Mars 1920 à Roubaix. (à suivre ...)


sources :les photos anciennes m'ont été données par Franck Bernard -président de l'Association les Vieilles Pierres de Saint Junien.
photos personnelles.