lundi, octobre 20

un beau texte de 1608

L'auteur de  ce texte vient de s'installer en Pays de Bigorre.





"Premièrement, ceux qui habitent vers l'endroit du mildi du Comté de Bigorre voient les hautes montagnes, lesquelles blanchissent de neige la moitié de l'an et, durant l'autre moitié, sont ornées d'une plaisante verdure, et en chacune saison donnent sujet d'administration à l'esprit et de plaisir à la vue.

Quant à l'air, il y est fort salubre, principalement aux montagnes, où les hommes sont plus robustes, corpulents et de longue durée qu'en la plaine  et se guérissent de plusieurs maladies sans aide d'aucun médecin, en buvant, en se lavant de l'eau chaude des bains de Bagnères, Cauterez ou Barège.
Les eaux des autres rivières,  fontaines aident beaucoup par leur fraicheur à conserver la santé, son seulement des hommes, mais aussi du bétail, que les païsans sont contraints nourrir par tout le païs, aux fins d'avoir la commodité de fumer et engraisser les terres, lesquelles étant fumées, du moins par années alternatives, portent fruits qui suffisent pour l'entretien du peuple, pourvu que la grêle ne les enlève, à quoi ce païs est extrèmement sujet à cause du voisinage des montagne pirenées, esquelles se trouve grande quantité de lacs, étangs, d'où le soleil attire les vapeurs en la région de l'air où les méthéores se forment et produisent merveilleux effets de pluyes, grêles et tempêtes."







cirque de Lescun Vallée d'Aspe Béarn



sourves: Gallica, wikipédia.








dimanche, octobre 5

COUSINADE 2014

La famille REIX est une grande fratrie. (famille de ma grand mère maternelle)

Mon cousin Gabriel a déjà organisé deux Cousinades rassemblant les Familles REIX et PILLON  originaires de l'Oise et qui ont été à l'origine de mes recherches personnelles.

en 2011 , se fut à mon tour d'organiser un nouveau rassemblement familial pour les REIX de Montmartre.

Pour les bons voeux de Janvier 2014, ma cousine Jacqueline m'écrit "si nous faisions une Cousinade à Saint Junien"
je transmets ce message à JEAN MAZAUD mon cousin de généalogie avec qui je fais mes recherches et sa réponse fut "OUI, je serai heureux de vous recevoir"

Saint Junien en Haute Vienne est la ville natale de notre arrière grand père MARC REIX descendant d'une dynastie de gantiers et de ANNE MAZAUD épouse de PIERRE REIX.


Lors du salon Généa2014 aux Archives Nationales, j'ai rencontré Sophie Boudarel (La Gazette des Ancètres) qui m'a demandé mes projets : j'organise une Cousinade lui dis-je, racontes nous tout sur ton blog me répond-t'elle , donc je m'exécute !!!!

*****


Au mois de Janvier, j'ai procéder à un sondage auprès de ma famile et les cousins proches.
Toutes les réponses ont été positives...

Février : envoi de la première lettre à tous les cousins qui ont été présents aux précédentes cousinades.

en tête de la lettre




Jean Mazaud et son épouse Bernadette sont natifs de Saint Junien, donc pas de problème pour les contacts sur place.

Entre temps, j'ai remis à jour  la monographie de la famille que j'avais écrite avec l'aide de Jean Mazaud en 2011.
Rechercher les photos (mariages, portraits)  et trouver des idées pour les présenter d'une façon ludique.

J'avais remarqué que les cousins ne posaient pas beaucoup de questions lors des précédentes cousinades, nous avons donc préparé un QUIZZ de questions "pointues".

Début Septembre, je me suis rendue à Saint Junien et avec Jean et Bernadette , nous avons passé deux jours intenses :
-visite et location de la salle des fêtes.
-prise des rendez-vous auprès de l'Office du Tourisme pour la visite d'une ganterie ,d'une mégisserie et d'une fabrique de sacs et ceintures.
-rendez-vous avec le Président de l'Association des Vieilles Pierres pour la visite de Saint Junien.
-rendez-vous avec un cuisinier (Il y aura 3 repas : Vendredi midi, le soir avec spécialités limousines et Samedi midi)
- rendez-vous avec un conteur pour l'animation de la soirée limousine.(contes et musique)

et enfin, nous avons établi une liste des choses à faire par chacun de nous trois.


       etc....




Entre temps les cousins et la famille proche ont répondu en indiquant le nombre de présents.


le 15 Septembre nous avons adressé la lettre programme.





Les jours prochains seront entièrement destinés à la préparation de la Cousinade !!!

A Bientôt.....
















dimanche, septembre 14

PHOTOS DE VACANCES

UNE PROMENADE A PAU  (pyrénées Atlantiques - Béarn)

Les poêtes ont écrit :

"Y a-til rien en Europe de plus beau que l'éblouissant panorama des Pyrénées vues de la Place Royale de PAU "- Russel

"PAU est la plus belle vue sur terre, comme Naples est la plus belle vue de mer" - Alphonse de Lamartine










ps. ce jour là, les pyrénées étaient dans les nuages !!!



C'est la ville de Henri IV mais aussi celle de Gaston Fébus.


Gaston Fébus avec son lévrier devant son château


"Il avait été vaillant prince en son temps et subjuga tous ses voisins et bien aimé, honoré et prisé, craint et redouté"  - Jean de Jouvenel des Ursins.

Gaston III de Foix-Béarn dit Gaston Fébus.
né le 30 Avril 1331 à Orthez ou à Foix
mort le 1er Août 1391 à Orion
Comte de Foix, Vicomte de Béarn, Vicomte de Marsan, Coprince d'Andorre.
Seigneur féodal de la Gascogne et du Languedoc

Auteur d'un livre de chasse en français qui a fait longtemps référence en la matière et de poésies en langue d'oc.






Lors de la guerre de cent ans, Gaston III devant le service de l'ost n'y participe pas, il reconnait sont allégeance au Roi de France pour le Comté de Foix, mais il déclare que le Béarn est neutre dans ce conflit et qu'il tient son pays que de Dieu et de son épée.

Fin diplomate, chef de guerre redoutable et stratège avisé, il saura profiter de la guerre pour s'enrichir.
Il s'illustre par sa valeur et sa magnificence.






Dédicace :
à Henri sans nombre
mais qui fut royal.

sources: Gallica, Wikipedia, photos personnelles.


















samedi, juin 28

BONNES VACANCES



RENDEZ-VOUS EN SEPTEMBRE POUR DE NOUVELLES DECOUVERTES...



 Village de Grillon
Enclave des Papes - Vaucluse







sources :photo personnelle.



dimanche, juin 22

UN AUVERGNAT DE PARIS ...suite

Voici deux photos :



Il s'agit de Alphonse Laroche et Marcelline Régnier dans leur brasserie, les membres du personnel et des clients.
Le percolateur est d'époque !!!






je ne reconnais personne, mais l'on peut remarquer les tenues vestimentaires, les chignons des dames et le reflet sur la vitre du magasin où l'on voit des hommes à casquette.



Les Bougnats

Un bougnat est un émmigrant installé à Paris.
Il est originaire du Massif Central, et plus précisément de l'Aubrac, de la Viadème , des Monts du Cantal de la Planèze et de la vallée du Lot.

Après avoir exercé la profession de porteur d'eau pour les bains au XIXème siècle, les bougnats vont s'orienter progressivement dans le commerce du bois et du charbon livré à domicile ainsi que dans les débits de boisson (vin et limonade) 

Cette reconversion se fit au Second Empire quand le réseau d'alimentation en eau de la Capitale commença à desservir les étages des immeubles.

Les parisiens les appellent "bougnats" à partir de cette époque .
Le mari livrait le charbon tandis que son épouse servait les clients. Ils étaient installés dans les quartiers populaires de Paris avec une enseigne "Vins et Charbons"

Durs au travail et formant une communauté très soudée, beaucoup d'entre eux connaîtrons de belles réussites.






sources : photos personnelles, wikipedia.










dimanche, juin 15

UN AUVERGNAT DE PARIS

ALPHONSE LAROCHE est un auvergnat de Paris.

Voici son portrait :


Alphonse est né le 25 Février 1872 dans l'auberge de Monsieur Marsillon à Saint Florent (deux-sèvres)

Ses parents  Jean Laroche et Françoise Anglade étaient marchands forains originaires de Saint Dier d'Auvergne (Puy de Dome)

en 1904, il est limonadier à Ivry sur Seine (94)

Alphonse Laroche se marie le 4 Février 1904 à Paris 13ème avec Marcelline REGNIER (soeur de ma grand-mère paternelle)

leur témoins sont :
Jean Dongeix,24 ans ,  limonadier rue de Tolbiac à Paris
Albert Palanger ,33 ans, coiffeur rue des Tournelles
Auguste Régnier, 30 ans , imprimeur, rue de Choisy, frère aîné de l'épouse
Auguste Chevreau 31ans , bourrelier, rue Saint Charles


en 1909, Alphonse Laroche et son épouse, sont gérants (ou propriétaires ?) d'un hôtel restaurant situé 37 rue Vauvilliers Paris 1er (quartier des Halles)

Dans cet établissement travaillent :

Angèle Régnier : femme de chambre                      }  mariés le 17 Juillet 1909 Paris 1er
Jean Baptiste Nègre :garçon de café et Lozèrien  }
mes grands parents

Constance Régnier : cuisinière                                  } mariés le 2 Juillet 1908 Paris 1er
Oswald Louis Bigot: garçon limonadier                    }


 dans le reflet de la glace, on peut distignuer le comptoir du bar.
lire mon article : Un Trésor du 13.03.2013



Vers 1912, le couple est devenu propriétaire d'une grande brasserie parisienne .

LE BAR DE L'ETOILE  avenue de la Grande Armée Paris 16ème
Cette brasserie est ouverte sans discontinuer  du matin 5 heures au lendemain matin à 3 heures.


Ont peut imaginer l'ambiance parisienne d'avant la guerre de 14, avec les bourgeois en goguette et les artistes venant terminer la nuit en bonne compagnie.




l'avenue en 1902

Ils vendent cet établissement pour s'installer Place d'Anvers au pied de la butte Montmartre.
La brasserie s'appelle Les Oiseaux, elle existe toujours.





Marcelline a tenu son rôle de patronne de ces brasseries et a secondé courageusement son mari.

A son décès prématuré, Alphonse Laroche vend ses biens.
 
Il décède à Paris 18ème le 12 Décembre 1956.


Une vie d'auvergnat de Paris bien remplie.


*****

Un peu d'histoire

Les Auvergnats de Paris sont "montés" à Paris à partir de la fin du 18ème siècle.
De nombreuses Associations, Ligues, Fédérations sont  fondées sur l'entraide et la solidarité, le folklore, la fidélité aux racines, la culture et l'attachement au pays natal.
Louis BONNET créé en 1886 , le journal L'Auvergnat de Paris qui est toujours publié.



sources : photos  et cartes postales personnelles - wikipedia - le journal l'Auvergat de Paris.








samedi, juin 7

#GENEATHEME : Guerre de 1939-45. Neuvy sur Loire




"La fin de la guerre approchait. Les Allemands circulaient en désordre en direction du nord-est.
Déjà, nous nous réjouissiont de l'imminente libération de la Patrie en nous félicitant d'avoir traversé
sans trop de dommages la guerre, quand la catastrophe arriva :
Par trois fois, le 17 Juillet, le 2 Août et le 7 Août , les bombes déversées sur le village, le détruisant en
grande partie et causant 130 morts.

Le Lundi 17 Juillet 1944, à 11 heures du matin , des forteresses volantes américaines passant dans le ciel
de Neuvy larguèrent soudaint leurs bombes d'une hauteur d'environ 5 à 6000m.
L'évènement était tellement inattendu que beaucoup de malheureux furent tués alors, que les yeux vers
le ciel, ils admiraient les avions.
150 bombes d'une tonne en moyenne s'abattirent sur le pays sur une durée de 3 ou 4 minutes.

Vers midi, alors que les survivants, revenu de leur stupeur commençaient à organiser le sauvetage, des
avions de chasse apparurent pour prendre en chasse des trains allemands en gare.
Pendant trois quarts d'heure, ce fut infernal. Les trains furent incendiés et complètement détruits, mais le
bombardement fit 40 morts, une soixantaine de blessés et une partie du village en ruine.

Le 2 Août 1944, vers 5 heures de l'après midi, les oiseaux de malheur revinrent.
300 bombes anéantirent le village. On retira des ruines plus de 80 morts et environ 120 blessés.

Le Vendredi 4 Août, les secours arrivèrent ; Monsieur le préfet, Monseigneur l'Evêque.
Etant donné qu'il n'y avait plus de commerçants, ni jardins, on décida d'évacuer les habitants vers d'autres villages limitrophes.Le 5 Août, le village était vidé. C'était une pays mort.

De nombreux bâtiments anciens furent démolis : le château du XV siècle, la chapelle de St Hubert du XVI ème siècle avec sa belle cloche du XVIIème siècle et ses vitraux.

Le Lundi 7 à 14 heures, Neuvy subissait son troisième bombardement.

Le bilan des bombardements, se soldait par 130 morts, 70 immeubles détruits et 97% des maisons  plus
ou moins endommagées.

En 1945, Neuvy se repeuple doucement et en 1946, la population est d'environ 900 habitants."

Extrait du texte écrit par  l'Abbé Châtillon, curé de Neuvy.


Monument aux morts de Neuvy


CONSTANCE REGNIER, soeur de ma grand mère , Charlotte LAROCHE, cousine et trois femmes de la famille ROUSSELLE, amies de la famille, perdirent la vie le 2 Août 1944 à Neuvy sur Loire.




*****
sources : site de la Commune de Neuvy sur Loire -Nièvre.
                  photos personnelles