dimanche, juin 22

UN AUVERGNAT DE PARIS ...suite

Voici deux photos :



Il s'agit de Alphonse Laroche et Marcelline Régnier dans leur brasserie, les membres du personnel et des clients.
Le percolateur est d'époque !!!






je ne reconnais personne, mais l'on peut remarquer les tenues vestimentaires, les chignons des dames et le reflet sur la vitre du magasin où l'on voit des hommes à casquette.



Les Bougnats

Un bougnat est un émmigrant installé à Paris.
Il est originaire du Massif Central, et plus précisément de l'Aubrac, de la Viadème , des Monts du Cantal de la Planèze et de la vallée du Lot.

Après avoir exercé la profession de porteur d'eau pour les bains au XIXème siècle, les bougnats vont s'orienter progressivement dans le commerce du bois et du charbon livré à domicile ainsi que dans les débits de boisson (vin et limonade) 

Cette reconversion se fit au Second Empire quand le réseau d'alimentation en eau de la Capitale commença à desservir les étages des immeubles.

Les parisiens les appellent "bougnats" à partir de cette époque .
Le mari livrait le charbon tandis que son épouse servait les clients. Ils étaient installés dans les quartiers populaires de Paris avec une enseigne "Vins et Charbons"

Durs au travail et formant une communauté très soudée, beaucoup d'entre eux connaîtrons de belles réussites.






sources : photos personnelles, wikipedia.










dimanche, juin 15

UN AUVERGNAT DE PARIS

ALPHONSE LAROCHE est un auvergnat de Paris.

Voici son portrait :


Alphonse est né le 25 Février 1872 dans l'auberge de Monsieur Marsillon à Saint Florent (deux-sèvres)

Ses parents  Jean Laroche et Françoise Anglade étaient marchands forains originaires de Saint Dier d'Auvergne (Puy de Dome)

en 1904, il est limonadier à Ivry sur Seine (94)

Alphonse Laroche se marie le 4 Février 1904 à Paris 13ème avec Marcelline REGNIER (soeur de ma grand-mère paternelle)

leur témoins sont :
Jean Dongeix,24 ans ,  limonadier rue de Tolbiac à Paris
Albert Palanger ,33 ans, coiffeur rue des Tournelles
Auguste Régnier, 30 ans , imprimeur, rue de Choisy, frère aîné de l'épouse
Auguste Chevreau 31ans , bourrelier, rue Saint Charles


en 1909, Alphonse Laroche et son épouse, sont gérants (ou propriétaires ?) d'un hôtel restaurant situé 37 rue Vauvilliers Paris 1er (quartier des Halles)

Dans cet établissement travaillent :

Angèle Régnier : femme de chambre                      }  mariés le 17 Juillet 1909 Paris 1er
Jean Baptiste Nègre :garçon de café et Lozèrien  }
mes grands parents

Constance Régnier : cuisinière                                  } mariés le 2 Juillet 1908 Paris 1er
Oswald Louis Bigot: garçon limonadier                    }


 dans le reflet de la glace, on peut distignuer le comptoir du bar.
lire mon article : Un Trésor du 13.03.2013



Vers 1912, le couple est devenu propriétaire d'une grande brasserie parisienne .

LE BAR DE L'ETOILE  avenue de la Grande Armée Paris 16ème
Cette brasserie est ouverte sans discontinuer  du matin 5 heures au lendemain matin à 3 heures.


Ont peut imaginer l'ambiance parisienne d'avant la guerre de 14, avec les bourgeois en goguette et les artistes venant terminer la nuit en bonne compagnie.




l'avenue en 1902

Ils vendent cet établissement pour s'installer Place d'Anvers au pied de la butte Montmartre.
La brasserie s'appelle Les Oiseaux, elle existe toujours.





Marcelline a tenu son rôle de patronne de ces brasseries et a secondé courageusement son mari.

A son décès prématuré, Alphonse Laroche vend ses biens.
 
Il décède à Paris 18ème le 12 Décembre 1956.


Une vie d'auvergnat de Paris bien remplie.


*****

Un peu d'histoire

Les Auvergnats de Paris sont "montés" à Paris à partir de la fin du 18ème siècle.
De nombreuses Associations, Ligues, Fédérations sont  fondées sur l'entraide et la solidarité, le folklore, la fidélité aux racines, la culture et l'attachement au pays natal.
Louis BONNET créé en 1886 , le journal L'Auvergnat de Paris qui est toujours publié.



sources : photos  et cartes postales personnelles - wikipedia - le journal l'Auvergat de Paris.








samedi, juin 7

#GENEATHEME : Guerre de 1939-45. Neuvy sur Loire




"La fin de la guerre approchait. Les Allemands circulaient en désordre en direction du nord-est.
Déjà, nous nous réjouissiont de l'imminente libération de la Patrie en nous félicitant d'avoir traversé
sans trop de dommages la guerre, quand la catastrophe arriva :
Par trois fois, le 17 Juillet, le 2 Août et le 7 Août , les bombes déversées sur le village, le détruisant en
grande partie et causant 130 morts.

Le Lundi 17 Juillet 1944, à 11 heures du matin , des forteresses volantes américaines passant dans le ciel
de Neuvy larguèrent soudaint leurs bombes d'une hauteur d'environ 5 à 6000m.
L'évènement était tellement inattendu que beaucoup de malheureux furent tués alors, que les yeux vers
le ciel, ils admiraient les avions.
150 bombes d'une tonne en moyenne s'abattirent sur le pays sur une durée de 3 ou 4 minutes.

Vers midi, alors que les survivants, revenu de leur stupeur commençaient à organiser le sauvetage, des
avions de chasse apparurent pour prendre en chasse des trains allemands en gare.
Pendant trois quarts d'heure, ce fut infernal. Les trains furent incendiés et complètement détruits, mais le
bombardement fit 40 morts, une soixantaine de blessés et une partie du village en ruine.

Le 2 Août 1944, vers 5 heures de l'après midi, les oiseaux de malheur revinrent.
300 bombes anéantirent le village. On retira des ruines plus de 80 morts et environ 120 blessés.

Le Vendredi 4 Août, les secours arrivèrent ; Monsieur le préfet, Monseigneur l'Evêque.
Etant donné qu'il n'y avait plus de commerçants, ni jardins, on décida d'évacuer les habitants vers d'autres villages limitrophes.Le 5 Août, le village était vidé. C'était une pays mort.

De nombreux bâtiments anciens furent démolis : le château du XV siècle, la chapelle de St Hubert du XVI ème siècle avec sa belle cloche du XVIIème siècle et ses vitraux.

Le Lundi 7 à 14 heures, Neuvy subissait son troisième bombardement.

Le bilan des bombardements, se soldait par 130 morts, 70 immeubles détruits et 97% des maisons  plus
ou moins endommagées.

En 1945, Neuvy se repeuple doucement et en 1946, la population est d'environ 900 habitants."

Extrait du texte écrit par  l'Abbé Châtillon, curé de Neuvy.


Monument aux morts de Neuvy


CONSTANCE REGNIER, soeur de ma grand mère , Charlotte LAROCHE, cousine et trois femmes de la famille ROUSSELLE, amies de la famille, perdirent la vie le 2 Août 1944 à Neuvy sur Loire.




*****
sources : site de la Commune de Neuvy sur Loire -Nièvre.
                  photos personnelles

















dimanche, mai 18

Mes trouvailles en lisant GALLICA

Jean LOUMIET et Catherine LESCURE ont 5 fils
dont GILLES né le 8.12.1882
et  FERDINAND né le 1.12.1883 à Bordeaux.

Ils font leurs études à Bordeaux et tous les deux vont s'installer à Périgueux  (Dordogne) comme greffiers au Tribunal.


Les actes  confirment leur profession, mais en lisant les journaux sur GALLICA , c'est mieux !!!!









L'un des deux frères a un loisirs : la photo 

confirmé par le journal LE GAULOIS de l'année 1900

Un LOUMIET obtient la médaille de bronze offerte par le Touring Club de France.


J'ai été longtemps adhérente de cette association. 
Un descendant de cette branche familiale deviendra artiste photographe...








sources : Gallica - site de l'ASCO






jeudi, mai 8

#GENEATHEME La guerre de 1939-1945

MADELEINE avait 20 ans en 1939.

Toute la famille demeurait à Clichy , Place de la République.

les employées de la Sté Bendix avant la guerre


Elle était  dactylo chez la Société BENDIX.
le 23 Juillet 1940 elle est licenciée.




Durant cette période d'occupation , elle est active auprès de la Croix Rouge Française.

Madeleine et sa soeur Simone décident de partir  toutes les deux à Grenoble, en prenant le dernier train pour la zone libre.

Elles logent chez la famille du fiançé de Simone et trouvent du travail.






Elles regretterons de ne pas être rentrées à temps pour la libération de Paris.



MADELEINE et SIMONE
                                                                                                   
                                                                               
Eté 1937
Hiver 1937
























dimanche, avril 27

CHATEAUNEUF DE RANDON et ses foires


Les quatre premières foires de Chateauneuf de randon furent créées en 1542 par François 1er, roi de France.



Elles ont lieu le Lundi qui précède le Dimanche des Rameaux, puis le 26 Juillet, le 21 Août et le 9 Octobre de chaque année.

Chateauneuf était la "capitale" pour les paysans des alentours et surtout pour les "Maquignons" qui venaient de l'Auverge, du Rouerge et surtout du Bas Languedoc.

Les jours de foires, dans le village, s'ouvraient comme par miracle, 25 cabarets et auberges durant 2 ou 3 jours dans lesquels les filles servaient repas et boissons.


Région Languedoc Roussilllon - Département Lozère



Nombre d'entre eux arrivaient la veille de la foire pour s'installer .
Les auberges, les cafés, les hôtels regorgeaient de monde.
Tous les marchands mangeaient, buvaient et dégustaient les plats traditionnels : "la flèque" (ragoût de pommes de terre) ou les "manouls" (tripoux) .


Au début du XXème siecle, il y avait 16 foires dans l'année :

- 13 Janvier (achat du cochon pour les conserves de l'année)
- 1er lundi du Février et 19 Février
- 1er lundi de Mars et 19 Mars
- 1er lundi d'Avril et 19 Avril
- 2ème Mercredi de Mai et Mercredi avant la Saint Jean
- 26 Juillet - 20 Août - 22 Septembre - 9 Octobre - 
- Mercredi avant la Saint André pour Novembre
- Mercredi avant Nöel pour Décembre






en 1944, il y a 18 foires par an à Chateauneuf de Randon.
C'était l'occasion pour les paysans de se rencontrer et de faire leurs affaires.

Les Familles NEGRE et  ROUX, étaient Maréchaux-ferrants à Chateauneuf.
Ces foires étaient pour elles, une source importante  de travail.





la place de Chateauneuf avec la statue de Duguesclin







Un peu de poésie ne peux pas faire  de mal ...




sources : commune de Chateauneuf , monographie de Geneviève Broux-Roudil






















lundi, avril 21

Tante ANGELE et ses trois maris




Tout en préparant l'arbre de la famille REIX pour la future cousinade, je me suis aperçue que j'avais omis de rechercher les actes de mariage  de plusieurs frères et soeurs de ma grand -mère Léontine.
Les  mariages ont eu lieu à  la mairie du 18ème arrondissement à Paris , à Saint Ouen et à Saint Denis.

J'avais déjà remarqué que Marie Angèle née le  19 Août 1886 à Amiens,  s'était mariée 3 fois.

Je l'ai connue, enfant, alors qu'elle était concierge dans un bel immeuble de Montparnasse.



Elle se marie à l'âge de 24 ans, le 7 Mai 1910 à la mairie du 18ème arrondissement, avec Léon WALLET, ébéniste.
Ils auront 1 garçon. (qui est décédé en 2012 à l'âge de 100 ans)
Léon décède le 25 Avril 1917 (peut être des suites de la guerre)


Angèle se remarie le 2 Février 1924, à l'âge de 38 ans, dans la même mairie
avec PIERRE PAUL LONNE qui a 30ans ,mécanicien,  natif des  Hautes Pyrénées.
Je ne connais pas la date de son décès.






Son troisième mariage a lieu le 16 Février 1935, toujours à la mairie du 18ème.
avec VICTOR ALEXANDRE CHESNEL , veuf , fondeur, né le 2 Août 1873 à Nanterre.
Il a 61 ans et elle 49ans ....
Elle sera à nouveau veuve.





Elle ne se remariera pas, avec son 4ème compagnon ...





Voici la photo du troisième  mariage en 1935. Du moins, je crois... le marié n'a pas l'air  très
 jeune !!!!

Où l'on peut reconnaître : ses parents Marc et Marguerite Reix,  quelques unes des soeurs d'Angèle avec leurs beaux chapeaux, ses frères et aussi  Georges Loumiet avec son visage de bon vivant..

p.s. j'attends encore quelques actes des mairies.