dimanche, avril 27

CHATEAUNEUF DE RANDON et ses foires


Les quatre premières foires de Chateauneuf de randon furent créées en 1542 par François 1er, roi de France.



Elles ont lieu le Lundi qui précède le Dimanche des Rameaux, puis le 26 Juillet, le 21 Août et le 9 Octobre de chaque année.

Chateauneuf était la "capitale" pour les paysans des alentours et surtout pour les "Maquignons" qui venaient de l'Auverge, du Rouerge et surtout du Bas Languedoc.

Les jours de foires, dans le village, s'ouvraient comme par miracle, 25 cabarets et auberges durant 2 ou 3 jours dans lesquels les filles servaient repas et boissons.


Région Languedoc Roussilllon - Département Lozère



Nombre d'entre eux arrivaient la veille de la foire pour s'installer .
Les auberges, les cafés, les hôtels regorgeaient de monde.
Tous les marchands mangeaient, buvaient et dégustaient les plats traditionnels : "la flèque" (ragoût de pommes de terre) ou les "manouls" (tripoux) .


Au début du XXème siecle, il y avait 16 foires dans l'année :

- 13 Janvier (achat du cochon pour les conserves de l'année)
- 1er lundi du Février et 19 Février
- 1er lundi de Mars et 19 Mars
- 1er lundi d'Avril et 19 Avril
- 2ème Mercredi de Mai et Mercredi avant la Saint Jean
- 26 Juillet - 20 Août - 22 Septembre - 9 Octobre - 
- Mercredi avant la Saint André pour Novembre
- Mercredi avant Nöel pour Décembre






en 1944, il y a 18 foires par an à Chateauneuf de Randon.
C'était l'occasion pour les paysans de se rencontrer et de faire leurs affaires.

Les Familles NEGRE et  ROUX, étaient Maréchaux-ferrants à Chateauneuf.
Ces foires étaient pour elles, une source importante  de travail.





la place de Chateauneuf avec la statue de Duguesclin







Un peu de poésie ne peux pas faire  de mal ...




sources : commune de Chateauneuf , monographie de Geneviève Broux-Roudil






















lundi, avril 21

Tante ANGELE et ses trois maris




Tout en préparant l'arbre de la famille REIX pour la future cousinade, je me suis aperçue que j'avais omis de rechercher les actes de mariage  de plusieurs frères et soeurs de ma grand -mère Léontine.
Les  mariages ont eu lieu à  la mairie du 18ème arrondissement à Paris , à Saint Ouen et à Saint Denis.

J'avais déjà remarqué que Marie Angèle née le  19 Août 1886 à Amiens,  s'était mariée 3 fois.

Je l'ai connue, enfant, alors qu'elle était concierge dans un bel immeuble de Montparnasse.



Elle se marie à l'âge de 24 ans, le 7 Mai 1910 à la mairie du 18ème arrondissement, avec Léon WALLET, ébéniste.
Ils auront 1 garçon. (qui est décédé en 2012 à l'âge de 100 ans)
Léon décède le 25 Avril 1917 (peut être des suites de la guerre)


Angèle se remarie le 2 Février 1924, à l'âge de 38 ans, dans la même mairie
avec PIERRE PAUL LONNE qui a 30ans ,mécanicien,  natif des  Hautes Pyrénées.
Je ne connais pas la date de son décès.






Son troisième mariage a lieu le 16 Février 1935, toujours à la mairie du 18ème.
avec VICTOR ALEXANDRE CHESNEL , veuf , fondeur, né le 2 Août 1873 à Nanterre.
Il a 61 ans et elle 49ans ....
Elle sera à nouveau veuve.





Elle ne se remariera pas, avec son 4ème compagnon ...





Voici la photo du troisième  mariage en 1935. Du moins, je crois... le marié n'a pas l'air  très
 jeune !!!!

Où l'on peut reconnaître : ses parents Marc et Marguerite Reix,  quelques unes des soeurs d'Angèle avec leurs beaux chapeaux, ses frères et aussi  Georges Loumiet avec son visage de bon vivant..

p.s. j'attends encore quelques actes des mairies.















mercredi, avril 2

#GENEATHEME : AVRIL, le mois des Ancètres

LA BASILIQUE du SACRE COEUR DE MONTMARTRE    

                          ALEXIS et EMILE LOUMIET





Le Sacré-Coeur est un monument exceptionel : il marque le ciel parisien par ses proportions colossales ; ce n'est pas une église paroissiale, mais une église de pélerinage vouée à la prière perpétuelle, mais  sa fondation suscita un débat politique à l'Assemblée Nationale.

Sa création s'inscrit dans un contexte histotique dramatique : Onze mois de guerre contre la Prusse, puis la répression de la Commune le 29 Mai 1871.

Durant l'hiver 1870, se développa le culte du Sacré Coeur profondément associé à l'armée catholique et royale de Vendée.
Cet élan de rédemption toucha Alexandre Legentil qui fit le voeu de consacrer une église au Sacré Coeur de Paris.
Les jésuites, Legentil et Hubert Rohaut de Fleury rédigèrent un voeu national : "...nous promettons de contribuer à l'érection  à Paris d'un sanctuaire dédié au Sacré Coeur de Jésus".

L'évêque de Paris, Mgr Guibert choisit Montmartre  pour la butte culminante à 127m qui forme une éminence visible de tous les points de la capitale. La tradition y fixant le martyre de Saint Denis, le site pouvait symboliser le berceau de la religion chrétienne.

Mais l'évêque se heurta aux propriétaires qui ne voulaient pas vendre leurs terrains.
Le 11 Juillet 1873, Emile Kéler déposa à l'Assemblée Nationale, à majorité monarchiste, un rapport sur le projet de loi tendant à déclarer d'utilité publique la construction de l'église.

Les débats à l'Assemblée furent houleux.
Anthime Corbon pris la parole : 
L'orsqu'il s'agit d'établir à Paris,  dans ce grand foyer de la révolution et de la libre pensée, sur le point culminant de la capitale et dans le quartier qui est , l'un des centres les plus ardents de l'insurrection, l'effet que vous attendez est celui-ci : mettre là un symbole du triomphe de l'Eglise sur la révolutation"

Le monarchiste Caseove de Pradines :
"Oui, messieurs, l'église de Montmartre ne sera pas seulement une protestation éclatante contre les crimes de la Commune, elle sera surtout un signe de paix et de concorde"
(journal officiel du 23 Juillet 1873)

Le scrutin eut lieu le 24 Juillet 1873, l'expropriation publique fut adoptée par 393 voix contre 164.

La première pierre fut posée le 16 Juin 1875 en présence du Maréchal Président Mac-Mahon.

Les architectes choisis furent : Paul ABADIE, Honoré DAUMET, Henri RAULINE qui conçut la grande coupole, Lucien MAGNE qui dressa les plans du clocher pour y loger la monumentale cloche, la Savoyarde,  et son fils Henri Marcel élabora le mobilier et la décoration. Enfin, Louis Jean HULOT exécuta les sculptures ornementales et termina la crypte.

La basilique inaugurée partiellement le 19 Novembre 1886 et fut consacrée le 16 Octobre 1919.


le sacré coeur en construction




ALEXIS LOUMIET (sosa 12g4) mon arrière grand père maternel, est sculpteur sur pierre
son fil EMILE (sosa 6g3) est staffeur, mouleur, ornemaniste.
ils vivent  à Bordeaux.

A partir de 1910, je  retrouve la famille  à Paris , 1 rue du Mont Cenis,  chez Marc REIX le beau frère d'Alexis.

Ont-ils collaborés tous les deux , à la décoration du Sacré Coeur  ?
l'histoire familiale ne le dit pas, mais leurs métiers pourraient bien  le suggérer...

Emile se mariera avec sa cousine Léontine REIX le 23 Mai 1911 à Paris 18ème.



journal paroissial 1902


sources : Gallica - Le Guide du Promeneur du 18ème arrondissement.













jeudi, mars 27

UN PORTRAIT : MARC REIX gantier de Saint Junien



MARC REIX 
surnommé "Clémenceau"



Marc Emile Reix (sosa 14G4)   naît à Saint Junien en Haute Vienne le 16 Mai 1856. Il est le troisième de cinq enfants
de Pierre Reix,  charron,  et  Anne Mazaud. (voir article du 1.04.2013)

Il apprend le métier de gantier  comme tous les Saints Juniaux , ses frères et ses cousins.
sa fiche matricule indique qu'il est exempté car un de ses frères est déjà militaire.

Pour parfaire son métier, il part travailler à Bordeaux chez François PERRIN fabricant de gants qui sera son témoin de mariage avec Marguerite RAYMOND le 31 Janvier 1878 qui est la fille de sa logeuse.

Après la naissance de leurs deux premiers enfants :  Marie Louise et Emile, la famille s'installe à Amiens, Somme, où Marc retrouve son cousin Junien Reix également gantier.
Léontine (sosa 7G3) et Marie Angèle y verront le jour.

En 1888 , Ils habitent à Saint Denis 93, où naîtra Jean puis en 1890, la famille se fixe définitivement  à Paris 18ème :
11 place du Tertre.

Marc Reix et Marguerite élèveront 10 enfants.

Marc était un des meilleurs ouvriers de sa profession et de ce fait n'a jamais manqué d'ouvrage.
Dans son atelier, il "dolait" les peaux de chevreaux puis allait les livrer dans une "toilette" noire aux fabricants
ou il créait lui-même les gants sur mesure pour les commandes des couturiers ou  des théâtres parisiens.

Il a travaillé ainsi jusqu'à l'âge de 70 ans.


LE GANTIER





MARC REIX avec ses enfants et petits enfants
vers1910



PS. Article écrit pour l'Exposition de l'Atelier Généalogie du Club ABC

jeudi, mars 20

#GENEATHEME : UN METIER ... Les Tonneliers travaillent en chantant

C'est le métier de  cinq générations des  Loumiet de Langoiran, village situé sur les bords de la Garonne en Gironde. (voir article T comme Tonnelier du  23.04.2013  )


Réveil intempestif du poête Armand Gouffré :

"j'arrive à Beaune exprès pour boire
Volnay, Vougeot, Pomard et Nuits,
Pour chanter chaque jour leur gloire
Et bien dormir toutes les nuits

Sous mon lit, ô surprise ! ô crainte  !
L'Enfer ouvre ses ateliers
Vive le vin, mais, Vierge Sainte,
Délivrez nous des tonneliers !"






Chanson des Tonneliers
paroles et musique de Maurice Despujosls

C'est vraiment un rude métier
Que celui de Tonnelier;
Et l'on ne peut bien le connaître,
Qu'avec la leçon de l'ancêtre
Après l'école, il faut qu'on aille
Avec lui, vite, à l'atelier
Tous jeune faire sa futaille,
D'apprenti, passer tonnelier

Dès l'aurore, on entend le bruit
De son marteau jusqu'à la nuit;
Il va, vient, s'active et s'applique
A faire au plus tôt sa barrique
Sur son front la sueur ruisselle;
Frappe, allont, ne l'épargne pas
La tâche est pénible et rebelle
Ta fortune est dans tes seuls bras.

Mais à peine est il achevé,
Voilà mon travail enlevé ;
Ma barrique a passé la porte.
Qui sait où le destin l'emporte ?
Du Médoc devient-il la tonne ?
Tes flancs auront du sang vermeil
Si, du Barsac, à toi se donne,
Tu posséderas le soleil.

note : Barsac est un village de la région du Sauternais- Gironde
sources :www.vallee-du-ciron.com/Barsac/BarsVisages/BarsVisages.htm







TONNELIER
Chanson signée P.G. 1945



Tu seras tonnelier, car le suis moi-même !
Ton grand père l'était et ton aïeul aussi.
Dans toute la famille c'est le métier qu'on aime;
Mais avant d'accepter, écoutes bien , ceci :

Levé avant le jour, il faudra travailler
Hardiment, sans pitié, gaiement et sans relâche;
Et par les soirs d'hiver, il faudra veiller
Après qu'un vigneron aura fini la tâche.

Lorsque tu tourneras autour de la barrique
Sur le cercle de fer qui fait gémir le bois,
Que toujours lestement ton lourd marteau s'applique
Sans écraser ta chasse et sans meurtrir tes doigts

Quand tu seras courbé, l'asse dans la fournaise,
D'une barrique chaude que tu viens de cercler
Tes bras nus y cuiront comme sur la braise
Tout en faisant jaillir les copeaux enfumés.

Dans les rares années où la vendange est bonne,
Un véritable tonnelier, ne chôme plus !
Pour loger tout ce vin, il faut beaucoup de tonnes,
Et chacun veut avoir construit les meilleurs fûts.

Mais en maniant la massive doloire,
la plène ou la scie, le souple martinet, 
Avec tes compagnons, il faut trinquer et boire,
en chantant avec eux : Vive la liberté.





MA CHANSON PREFEREE...

ils étaient beaux ces longs courriers
Mais ils ne sauront jamais rien du fleuve
Ils étaient fiers ces mariniers 
Lorsqu'ils remontaient sur le mascaret.

C'est sur ces quais que je suis né
C'est sur la rive au milieu des barriques
Tous prêt d'un navire négrier
Des quais d'Bordeaux et roule le tonneau

Sur toutes les mers j'ai bourlingué
De l'Atlantique jusqu'au Pacifique
Entre les calmes et les frets
J'était matelot sur la Marie-Margot.

Dans bien des ports je suis allé
Dans toutes les bouches des côtes des Amériques
De Trinidad aux Feroë
Valparaiso et retour à Bordeaux

C'est sur ces quais que j'm'éteindrai
Froid comm'ma pipe tout contre une barrique
Bien enroulé dans un humier
Adieu Bordeaux , tes filles et tes bateaux.

Ils étaient beaux ces longs courriers
Mais ils ne sauront jamais rien du fleuve
Ils étaient fiers ces mariniers
Lorsqu'ils remontaient sur le mascaret.



Le Mascaret Septembre 2012






A VOTRE TOUR  DE CHANTER !!!





sources :Visage de Barsac - Chansons populaires.






dimanche, mars 9

# GENEATHEME : UN DOCUMENT


La Guerre de 1939-1945 (suite de l'article du 5 Février )

Lorque mon père Maurice Nègre a été fait prisonnier par les Allemands, il s'est retrouvé dans le Stalag XII puis XIID
comme  Jean Paul Sartre.


Recto
verso
                              carte adressée du camp de prisonnier  à sa mère (non datée)




Jean Paul Sartre  soldat
Fiche militaire de J.P. Sartre


Jean-Paul Sartre, né le 21 juin 1905 et mort le 15 avril 1980 à Paris, est un écrivain de langue française,philosophe politiquement engagé, également dramaturge, romancier, nouvelliste et essayiste.


Voici trois photos des prisonniers du Stalag en représentation trouvées dans l'album familial.







Le monsieur qui se trouve à gauche avec sa pipe, ne serait-il pas Jean Paul Sartre ?  


               

Extrait du rapport de la Croix Rouge sur le Stalag XIIA du 30.10.1943


  Extrait de la synthèse de de la Croix Rouge de Juillet 1944.
  Documents du Service Historique de la Défence à Caen.



Voici le témoignage de Jean Pierre, fils de Maurice :

"Papa a été fait prisonnier, mais auparavant, il a été mobilisé, puis son régiment(133ème régiment d'infanterie) est allé au front.
La veille d'aller au front, les gradés les ont rassemblés et leur ont dit "allez-y si vous voulez, nous , ont part vers Bordeaux"
La plupart des soldats sont partis au front avec un lieutenant et devant l'importance de l'adversaire, il se sont rendus après un bref combat.(fait prisonnier à St Morice près de Blamont le 20.06.1940)
Au Stalag (ou semble t'il se trouvait J.P.Sartre) il a fait du théâtre.
Il s'est évadé une première fois et a été arrêté à la frontière allemande. Une deuxième fois et a été arrêté en France dans l'est, et enfin, une troisième fois et été arrêté à 150kms de Paris, dénoncé par des français qui appartenaient à la Milice.
Il semble que ses deux premières évasions ont été faites avec d'autres prisonniers et la troisième seul.

En Allemagne, il est au Stalag, mais vers la fin de la guerre, il  travaille dans une ferme où il y a plus d'hommes et lui, qui est citadin, a du s'occuper du bétail !! il m'a raconté qu'il devait améner le taureau à la vache et qu'il n'était pas rassuré de tirer cette bête de plusieurs quintaux par une corde accrochée aux naseaux...

Il devait se trouver près d'un camp de travail car il allait sortir des camps, les prisonniers "morts de froid " qu'il essayait de ramener à la vie.

Quant il eu connaissance par la radio, de l'arrivée des Américains, il a quitté le camp et a marché un jour et demi pour les retrouver. Il a été pris en charge pour être amené au train qui partait  pour la  France."

                                                                 *******

sources : Wikipédia photos de J.P.Sartre 





























LES IMPOTS ..suite : un pauvre village de la Margeride



" Messieurs les commissaires sont priés de la part de la communauté d'observer que St Alban est un misérable endroit de traverse au pied de la montagne de la Margeride où il n'y a aucun passage, marchés, ny foires, où il ne se fait par conséquent aucun commerce n'y ayant que quelques marchands revendeurs de quelque peu d'huile ou savon en détail, quelques tisserants pauvres, deux cordonniers , l'un a déjà perdu la vue et l'autre vieux et caduc, quelques mauvais tailleurs qui en font que coudre pour des paizans et ainsi des autres métiers , et que les gens de la dite communauté, les plus riches en général sont très médiocres en biens et la plupart chargés de nombre d'enfants et bebtes, et n'ayant rien recueilli à leur peu de biens les années dernières suivant les verbaux remis devers le greffe du diocèse.
Ce qu'on appelle bourgeois n'ont peut être pas deux cent francs de revenu, charges déduites.
Ce qu'on appelle laboureurs sont gens qui labourent seulement avec des vaches.
Les notaires y sont fort peu occupés, outre qu'ils ont de taxes particulières sur leurs offices, que les hostes ne sont que simples gargottiers incapables de loger un étranger.
En un mot, que c'est une communauté fort pauvre, elle supplie Messieurs les commissaires de leur accorder une diminition de capitation et autres impôts en égard que le plupart ne sont que journaliers , nécessiteux ou mendiants."



source : Rôle de la Capitation C61 St Alban s/Limagnole du 2 Avril 1736. Lozère
document: Archives Nationales