lundi, février 10

Les actes de mariage ...du plus court au plus complet


Rituel du mariage en 1774 à Limoges :

Archives Haute Vienne



Les actes de mariage sont une source inépuisable d'informations,  normalement...

L'acte le plus court :

actes paroissiaux d'Osse en Aspe 63


qui sont les parents de Jeanne de Loumiet ?  voici  une épine généalogique...

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A Bordeaux ont ne se marie pas ....après la cérémonie des fiancailles les mariés reçoivent la bénédiction nuptiale.
Les termes habituels  : mariage, futurs époux et épouse, mari, femme consentement mutuel ...n'apparaissent pas.

actes paroissiaux Bordeaux 33

"l'an mil sept cent quatre vingt huit et le vingt trois juillet , après les fiancailles et la proclamation canonique , des trois bancs faites dans cette paroisse que dans celle de Langoiran, sans avoir aucune opposition ni découvert aucun empêchement , Jean Loumiet , tonnelier natif de la paroisse de Langoiran, entre deux mers, fils légitime de Jacques Loumiet et de Marie Broussard, procédant au consentement de soudit père et de celui de la soudite père d'une part, et Anne Minvieille , fille légitime de François Minvieille, maître couvreur et de Simone Vigneau , les père et mère d'autre part, ont reçu de nous, soussigné la bénédiction nuptiale et ce,
en présence....

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Quand un cousin se marie avec sa belle soeur et cousine, il faut demandé l'autorisation du Président de la République en 1852 (Louis Napoléon Bonaparte- Napoléon III)




Acte Etat Civil de Saint Junien 87

"Lan Mil huit cent cinquante deux, le quinze Février , à six heures du soir, pardevant nous Etienne Jacques Cottent Baille, maire officier d'état civil de la commune de Saint Junien departement de la Haute Vienne sont comparu en la mairie , le jeune Jacques Reix,gantier, âgé de vingt neuf ans et dix mois moins un jour, né en cette ville le seize avril mil huit cent vingt deux, fils majeur de Jean Reix, taillandier et de Jeanne Dubant et ce, présents et consentants demeurant dans cette ville
et Mademoiselle Jeanne Mazaud , lingère , âgée de vingt cinq ans et quatre mois et demi, fille légitime de François Mazaud meunier et de Marie Catherine Bernard présents et consentants demeurant avec père et mère en cette ville.
lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projetée entre eux et dont les publications ont été faites devant la principale porte de notre mairie à l'heure du dix du matin le premier et huit de ce mois jour de dimanche.
Lesdits Jacques Reix et Jeanne Mazaud nous ont remis leurs actes respectifs de naissance et l'acte de décès de ladite Anne Mazaud, lesuqel demeurent ci-annexés.
ledit Jacques Reix nous a déclaré qu'il avait l'intention de s'unir  en mariage avec ladite Jeanne Mazaud, sa belle soeur avec l'autorisation de la différence d'alliance ce qui lui a été accordée le 28 Novembre dernier par le Président de la République laquelle autorisation a été enregistrée après du greffe du Tribunal civil de Rochechouard le sept Janvier dernier ,laquelle dispense restera aussi annexée.
aucune opposition ne nous ayant été signifiée, faisont droit à leur réquisition , après lecture de tous les actes annexés du chapitre six du code civil intitulé du mariage, nous avons interpellé lesdits Jacques Reix et Jeanne Mazaud ainsi que Jean Reix et Jeanne Dubant , François Mazaud et Marie Catherine , qu'ils nous ont déclaré qu'ils n'avaient pas fait établir de contrat de mariage.
Nous avons demandé au futur époux et à la future épouse s'ils veulent se prendre pour mari et femme, chacun ayant répondu séparément et affirmativement , nous déclarons au nom de la loi  que Jacques Reix et Anne Mazaud sont unis par le mariage...."


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Enfin,  un acte de mariage parfait , bien écrit , où sont indiqué les professions, âges , adresses  des parents et un même contrat de mariage...




acte Etat Civil Borce 63

"l'an mil huit cent quatre vingt un, le vingt cinq janvier, huit heures du soir, par devant nous , Maire et officier de l'état civil de la commune de Borce canton d'Accous Basses Pyrenéessont comparu en notre maison commune Nogué Jean Pierre ,cultivateur âgé de vingt sept ans domicilié et né dans cette commune le trente un mai mil huit cent cinquante trois, d'après son acte de naissance que nous avons sous les yeux, majeur,  fils de Nogué Lambert agé de soixante trois ans et Capdiequi Serre ? Françoise âgée de cinquante huit ans , cultivateurs ,domiciliés dans cette commune ici présents et consentants et Loumiet Marie Louise cabaretière âgée de trente deux ans domiciliée dans cette commune et née à Etsaut le vingt deux avril mil huit cent quarante neuf, ainsi qu'il résulte de son acte de naissance qui sera annexé au présent, majeure, fille de Loumiet Jean Baptiste propriétaire domicilié à Etsaut et âgée de cinquante sept ans ici présent et consentant et de Lembeye Brigitte ménagère, domiciliée à Etsaut et y décédée le vingt huit mars mil huit cent soixante seize, d'après son acte de décès et veuve de Pierre Thomas cabaretier , domicilé a Borce et y décédé le neuf mars mil huit cent quatre vingt, laquelle veuve a requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites devant la principale porte de notre maison commune à savoir la premiere le neuf janvier courant et la seconde le seize du même mois aux heures de midi.
Nous avons demandé conformément à la loi du dix huit juillet 1850 aux futurs époux et aux personnes qui entourent les mariés s'il a été fait de contrat de mariage destiné à en réglé les conventions civiles. Les parties nous ont déclarés qu'un contrat de mariage a été passé le vingt cinq janvier devant Maître Loustalet notaire à Bedous et nous ont en conséquence remis le certificat ci-joint.....


Voici de quoi compléter son arbre ....

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mercredi, février 5

# GENEATHEME : UN DOCUMENT

Je possède tous les documents militaires de mon père Maurice Nègre qui a participé au conflit de 1939-1945 durant lequel il a été fait prisonnier par les Allemands. (Stalag XIIA)

Je me suis souvenu d'un évènement que mon père m' a raconté.
Il s'agit de son retour à Paris à la suite de sa libération.

Il a été fait prisonnier le 20 Juin 1940
libéré par les alliés le 9 Mars 1945 et revenu à Paris le 13 Mars 1945.






Lorsque le camp de prisonniers a été libéré par les alliés, Papa s'est empressé de se rendre à la gare la plus proche pour prendre un train pour Paris.

Ce train, en fait,  était le premier qui ramenait les militaires gradés et les premiers prisonniers des camps d'extermination.

Lorsque mon frère Jean Pierre a acheté le livre "La Douleur" de Marguerite Duras voici ce qu'il a pu lire :





Marguerite Duras est a la recherche de son mari qui a été déporté. Elle assiste à l'arrivée des premiers prisonniers  à Paris.
Elle cite le nom des arrivants dont Maurice Nègre, mon père.

Pour nous , ses enfants, le texte de Marguerite Duras est toujours aussi émouvant.



sources : La Douleur -Pol éditeur 1985
Marguerite Duras a vécu cette guerre comme femme dont le mari a été déporté, comme résistante et aussi comme écrivain.
















dimanche, janvier 26

Les actes de naissance à Osse en Aspe



Lorsque j'ai étudié l'ascendance de ma famille LOUMIET originaire de Osse en Aspe (Pyrénées Atlantiques-Béarn) je me suis aperçu qu'un couple : Jacob de Casanoue et Jeanne de Loumiet  ont eu des enfants avant de se marier... 



ce sont donc des enfants illégitimes.
Les parent se sont enfin mariés le 18 Août 1760.

De 1730 à 1755 la paroisse est dirigée par le curé Guirail, docteur en théologie.

à partir de 1760, c'est le curé et vicaire Vergé, Bachelier de la faculté de théologie de Paris, de la maison et Société de Sorbonne, licencié en droit civil et en droit canon. 

pour quelles raisons se trouvaient ils dans ce petit village de montagne ?

Mais en lisant les actes paroissiaux plus anciens j'ai constaté que c'était une habitude...

De l'année 1731 à 1739 , le curé Guiral,  baptise 7 enfants illégitimes et trois batards.
les année 1741 et 1742 , ce même curé baptise 12 enfants illégitimes, et deux illégitimes incestueux .
de 1745 à 1749  il baptise 10 enfants illégitimes.



le curé indique consciensieusement en marge leur qualité.










trois baptèmes d'enfant illégitimes en une semaine...

s'agissait  il d'enfants nés hors mariage ou adultériens ?




et même deux enfants illégitimes  incestueux...


"l'an 1745 et le 16 du mois de Novembre naquit et fut baptisée Marie fille de Maire de Pon Soustau et d'Arnaud de Menurielle qui vivent depuis quelques années dans un concubinage incestueux.
parrain Jean et Marie Dapiou mari et femme ."

les parents étaient peut être cousins proches.


Pour quelles raisons le curé ne prononçait il pas les mariages ???

voir mon article du 29 Juin 2013 "le curé de Saint Junien n'est pas content"
Le curé de cette ville était nettement plus sévère sur le sujet ...




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En Béarn, la Loi Salique ne s'appliquait pas. 
Voici un acte de naissance où l'on peut constater que l'enfant porte le nom de famille de sa mère  (et non de son père)

Actes paroissiaux de Saint Goin 63
Le 20 Février de lean mille sept sept quarante et un, naquit Gracie de Paulit fille légitime de 
Guillaume de Laffalle de .... et de Catherine de Paulit conjoints et fut baptisée le jour du même mois et au que dessus mentionné.
parrain et marraine sont été Jean de Lousteau dit Poulit et Grance de Poulit sa soeur, en présence de Bernard de Casaubon qui ont signé avec moy.


église d'Osse en Aspe

sources : Registres paroissiaux des Pyrénées Atlantiques.
photo :Wikipedia



















vendredi, janvier 17

Les Mendiants

Les intempéries, la disette et la peste engendrent..... les mendiants du XVIème au XVIIIème siècles.



Définition :
Un mendiant est une personne qui, faute de capacité d'emploi, de revenus ou de solidarité familiale ou autre, ne pouvait compter que sur les dons pour subsister.
C'est bien souvent une activité reconnue , honorée et respectée.
Le mendiant recevait de la nourriture et hospitalité selon ldes lois et les principes biens définis.
En France, les villes organisaient l'aide aux pauvres par la création de "chambre de charité"
dont le financement était assuré par un impôt prélevé sur les bourgeois de la ville.
Cette charité n'était octroyée qu'aux mendiants originaires du lieu, les autres étaient chassés hors les limites de la ville.


Voici quelques textes lus dans les archives religieuses de Gironde qui confirment cette définition :





ANNEE 1631



ANNEE 1665



ANNEE 1725



ANNEE 1748


ANNEE 1779


ANNEE 1785


Acte de décès des actes paroissiaux de Chateauneuf de randon Lozère

Marguerite Guyonne âgée d'envion soixante ans mourut le 4 avril 1699 à la paroisse de St Jean de Fouillousse mendiant son pain, elle était de glisolle ?   non mariée, son corps y fut enseveli par Monseigneur de Palirey ?  prieur.























sources : archives religieuses de Gironde
gravures : wikipedia

samedi, janvier 11

Ce mal qui répend la terreur .... suite

La PESTE

Voici un extrait du relevé chronologique des épidémies qui ont sévies à Bordeaux :




Discours de 1599 par Guillaume Briet, Docteur Médecin ordinaire de la Ville de Bordeaux


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En 1441 la dyssenterie et la peste firent de grands ravages . Il meurent près de quatorze mille personnes.

Du fait de l'épidémie, le Parlement de Bordeaux se déplace :
en 1473, 1516 et 1546  à Libourne, 
en 1495 à Bergerac

1546 - l'invasion de la peste se manifeste en Octobre


1555 - la contagion fut grande à Bordeaux.

A l'occasion de Quoy Gelida, Principal du Collège de Guyenne demande congé à Messieurs les jurats pour fermer le collège et se retirer aux champs.


1565 - ce fut le 17 Mai peu après l'équinoxe de printemps


1585 - la dite année, le 17 Mai , la contagion fut extrèmement grande à Bordeaux.

Le Roy écrit à Messieurs les Jurats sur le sujet de la contagion, promet pouvoir à rembourser les frais, ce qui fut fait.
Cette épidémie fut si violente qu'il mourut jusqu'à quatorze mille personnes, d'autres disent dix huit mille.


1599 - le 17 Novembre la maladie régnait


1605 - ce fut dans les premiers jours de Juin

la peste faisait d'effrayants ravages dans la capitale de la Guyenne


1629 - son invasion eu lieu en Août


1631 - la peste continuait toujours dans la ville.

Messieurs le jurats donnèrent ordre que les hôpitaux fussent munis de tout le nécessaire.


En 1650, à l'église de St Seurin de Bordeaux 










SAINT ANTOINE
le saint qui guéri de la peste et du feu de Saint Antoine (mal des ardents ou feu sacré.*)


Saint Antoine fut entouré d'une vénération toute particulière et qui redoubla au cours du 16ème siècle lorsque la peste noire et le mal des ardents enleva en peu de temps plus de 25 millions d'hommes.







sources : Gallica
*Mal des ardents : maladie causée par l'ingestion de l'ergot de seigle lors des disettes. Cette maladie est toujours mortelle.

















vendredi, janvier 10

Ce mal qui répend la terreur...

LA PESTE


Il faut bien en parler puisque nous retrouvons ce fléau régulièrement en lisant les registres paroissiaux de nos villages.


Voici l'histoire de la Peste écrite par le curé de la paroisse de Saint Léger de Peyre en Lozère en 1720.




"Etat de tous ceux qui sont morts dans le bourg de St Léger et dans les autres villages de ma paroisse qui ont été attaqués de ce terrible fléau de la peste et qui ont été entérrés dans les jardins, dans les champs et dans les prés tandis que le père abandonnait son enfant, l'enfant le père, le mari sa femme et la femme son mari or que nous avons vu les parents perdre leurs parents comme l'enfant le père et le père l'enfant pour en paraître couchés de douleur et où nous avons vu les corps dans le village de Valadou rester huit jours sans que personne voulut ingumés toute une famille."



"La maladie contagieuse se déclare à St Léger, le vingt cinq août mille sept cent vingt vu que mourut la femme de Moulin dame, pour avoir communiqué avec Marjevol d'où elle avait été et porté la maladie à St Léger comme aussi la femme de Mr Galliard qui furent les familles les premières attaquées et cela par la grande communication avec leur parents de la ville de Marvejol où elles avaient été."




"Avant que la maladie contagieuse fut, il y avait dans Valadou cent soixante habitants avec les domestiques.
il est est mort cent sept personnes
il y a trente convalescents
et vingt trois qui n'ont pas été attaqués."

sources : AD48 -E950 baptèmes-mariages-sepultures 1701-1753



à suivre...











vendredi, janvier 3

HIVER, vous n'êtes qu'un villain...

"Hiver vous êtes trop plein
de neige, vent, pluie et grésil
on vous doit bannir en exil
sans point flatter, je parle plain
Hiver vous n'êtes qu'un villain"

poème de Charles d'Orléans 1394-1485



Voici une compilation de textes trouvés sur Gallica, les Archives religieuses de Gironde et de l'Yonne qui ont pour sujet les intempéries hivernales du 17ème et 18ème siècles dont le fameux "grand hiver" de 1709.


les textes les plus anciens que j'ai trouvés :

"En 1405 le froid fut si vigoureux que la Garonne gela, que le flux et le reflux se faisaient sous la glace"

1553 - ladite année survint une grande et impérieuse tourmente à Blaye qui fracassa les navires de guerre du sieur Lussan.


Hiver 1624 à Bordeaux 



Hiver 1630 à Bordeaux



Il gelait encore le 6 mai 1965 à Bordeaux


HIVER 1739 en Lozère


Oraisons à l'église St Seurin de Bordeaux en 1756






Bordeaux Hiver 1789


et enfin le Grand Hiver 1709 à Auxerre Yonne

Le fameux Hiver de 1709 a été l'un des évènements terribles qui ont, dans les documents de l'époque, un retentissement large et profond.
On connait les nombreuses notes que  des curés ont laissées sur ces misères dans les registres des paroisses.

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